La marche de la « dignité » des enseignants contractuels et vacataires se poursuit aujourd’hui pour son 8e jour. Les protestataires ont boycotté les cours aujourd’hui et ils comptent arriver à Alger dans deux jours.
De plus en plus le nombre d’enseignants qui rejoignent la marche augmente. Ce matin, dans la wilaya de Boumerdès et plus exactement à l’entrée de chef-lieu de la ville, plus de 2 000 d’enseignants sont en marche vers la capitale. Ainsi ont marché près de 300 kilomètres en 8 jours, tout en s’arrêtant à chaque fin journée dans un lycée possédant des internats pour passer la nuit et se reposer. Les enseignants ont eu quelques obstacles avec les directeurs de quelques lycées à l’image de celui de Lakhdharia, où les enseignantes ont été empêchées de passer la nuit d’hier à l’intérieur du dortoir.
Ils ne veulent pas lâcher et persistent « Nous allons continuer notre mouvement de protestation jusqu’à la satisfaction de notre unique revendication qui est l’intégration sans concours », dira Atmane Khabbache, enseignant contractuel de Bejaia. Cet enseignant qui a commencé la marche de Bejaia vers Alger dira encore que leur collectif soutenu par tous les syndicats du secteur, compte aller loin dans la contestation, y compris « boycotter » le troisième trimestre. D’autres actions sont en cours d’étude, à l’image de la grève de la faim.
« Comment se fait-il qu’on demande à une personne qui a exercé pendant 8 ans de concourir pour être permaniser ? », s’est interrogé notre interlocuteur qui rappelle que le secteur de l’Education a besoin de 48 000 nouveaux postes d’enseignants durant l’année scolaire prochaine. Nous demandons, précise-t-il, l’intégration de quelques 20 000 enseignants contractuels sans concours et de recruter le reste qui n’ont pas d’expérience avec concours.
A Alger, les éléments de la sûreté nationale ont pris déjà leur disposition stationnant à la place de Khemisti, devant la grande poste plusieurs fourgons cellulaires pour faire face aux enseignants en route vers la capitale et qui risquent d’y être empêchés