Pari réussi : la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a organisé une grandiose marche, samedi 19 mars, dans les rues de Tizi Ouzou. Ils étaient plus de 10 000 personnes selon les organisateurs.
Le coup d’envoi de la manifestation a été donné vers 11 heures à partir du Carrefour du 20-Avril, devant le campus universitaire de Hasnaoua. La marche précédée par deux drapeaux algérien et tunisien. La procession est divisée en carrés menés par des parlementaires du RCD et des représentants du MDS et du PLD.
Les manifestants commencent à scander des slogans revendiquant le changement du système. « SystèmeDRS dégage », « Système dégage », peut-on notamment lire sur une banderole brandie par deux jeunes étudiantes. « Pouvoir assassin », « Djazzayer hourra dimqratya », scande-t-on.
Les marcheurs, une fois arrivés devant l’hôpital de la ville, marquent une halte pour observer une minute de silence à la mémoire des martyrs de la démocratie. Des pancartes sont déployées par les manifestants.
Devant la maison de la culture, ils brûlent les journaux Echourrouk et Ennahar, avant d’exhiber des billets de banque en accusant le directeur de l’établissement de corruption.
La manifestation poursuit son chemin en empruntant le boulevard Houari-Boumediene avant de rallier son point de chute, prévu devant le siège de l’ancienne mairie au centre-ville.
Sur place, le sénateur du RCD, Mohand Ikherbane, improvise un speech dans lequel il salue la formidable mobilisation citoyenne. Les manifestants répondent par des « Djazzayer hourra dimoqratya ».