«Le ministère du Commerce n’a pris en considération aucune de nos doléances»
Pour dénoncer le marché parallèle qui a envahi les marchés des fruits et légumes, les mandataires menacent d’une grève nationale.
Lors d’une rencontre qui a regroupé hier au siège de l’Ugcaa à Alger, les représentants des grossistes de fruits et légumes de différentes wilayas du pays avec le secrétaire général de l’Ugcaa, Salah Souilah, ces derniers ont appelé à l’unanimité à une grève nationale pour dénoncer les pratiques commerciales illégales qui règnent dans les marchés de gros dans le pays.
M.Souilah a affirmé que «malgré nos multiples interventions auprès du ministère du Commerce, aucune de nos actions n’a porté ces fruits. La tutelle n’a pris en considération aucune de nos doléances». Selon lui, la principale cause qui a conduit leurs actions à l’échec est la fuite en avant du ministère du Commerce face au problème de l’anarchie qui règne dans ces marchés de gros des fruits et légumes. «Les déclarations de la tutelle quant à la prise en charge de la réorganisation de ces marchés ne sont que des promesses. Elles n’ont jamais pris forme d’une manière concrète sur le terrain», a déclaré M. Souilah. Pis encore, il a ajouté que le ministère du Commerce se dégage de toute responsabilité en disant que la réhabilitation de ces marchés n’est pas de ses prérogatives, et que le problème se pose au niveau du ministère de l’Intérieur. «Si la réorganisation des marchés de gros ne fait pas partie des prérogatives du ministère du Commerce, au niveau de quel ministère doit on soulever le problème?» s’est-il interrogé. Concernant la mise en place des deux marchés de gros, notamment à Tlemcen et Hattatba, le SG de l’Ugcaa se demande qu’après trois ans, le projet demeure toujours en phase d’étude.
Pour sa part, le secrétaire général de la de la Fédération nationale des marchés de gros des légumes et fruits (Fnmgfl), affiliée à l’Ugcaa, Mustapha Achour, a soutenu les propos de M.Souilah en affirmant que «nous souffrons de cette situation depuis 1997». Pour lui, il est plus que nécessaire de remédier à la situation. «Il est temps de prendre les choses au sérieux et mettre un terme à cette situation qui est plus qu’insupportable», a-t-il soutenu.
Les autres représentants de différentes wilayas, à savoir Tiaret, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou et Béjaïa, ont soulevé d’autres problèmes tels que l’insécurité. «Il y a des meurtres et tentatives de meurtre au sein de ces marchés à cause de l’absence de sécurité», a témoigné l’un des représentants de Aïn Témouchent. Ils ont également dénoncé l’état délabré des marchés ainsi que le non-respect des normes de ces derniers. «On travaille dans des hangars avec ce froid qui s’annonce on aura du mal à mener à bien notre tâche», a lancé un des commerçants. Le manque d’éclairage à l’intérieur des marchés a également été soulevé lors de l’intervention de ces commerçants de marchés de gros. Pour conclure, le SG de l’Ugcaa, M. Souilah, a annoncé qu’après cette rencontre, les membres de la Fédération vont se réunir pour établir un rapport qui va être transmis par la suite au ministère du Commerce.
Dans le cas où la tutelle ne donne pas de suite favorable aux doléances qui ont été soulevées avant-hier lors de cette rencontre, une grève nationale sera envisageable, a déclaré M.Souilah