Le chef du parti non agréé le « Front de la Sahwa islamique salafiste », Abdelfatah Hamadache a annoncé, samedi, qu’il saisira la justice contre l’écrivain algérien Kamel Daoud sur ses déclarations tenues au sujet des manifestations organisées en Algérie contrenles caricatures offensant le prophète Mohamed ( QSSSL) publiées par le magazine satirique français Charlie Hebdo mercredi dernier.
Il l’accuse d’avoir insulté les participants aux marches que lui même a initiées pour dénoncer ces caricatures.
Abdelfatah Hamadache s’exprimait, samedi, sur la chaîne de télévision privée Ennahar qui voulait le faire réagir sur le message posté par Kamel Daoud sur Facebook dans lequel il exprimait ses positions sur les manifestations qui avaient dégénéré, hier, à Alger.
En effet, le chroniquer du Quotidien d’Oran avait posté, hier soir, sur sa page, dans le réseau social, un message dans lequel il a écrit que « voilà, nous y sommes. Quand un pays est sans Président et sans Etat, c’est Ennahar et Echourouk, Hamadache et les autres qui en deviennent les maitres et les gouvernants. Un demi siècle après l’indépendance, on a produit des générations de haines, d’imbéciles et d’intégristes et d’émeutiers. Cap sur le califat et le FIS bis. Quand le directeur d’Echourouk se proclame Président du pays en allant le représenter à l’ambassade de France et y déposer requête et qu’un autre directeur gigolo fait le mercenaire pour bruler ce pays pour quelques dinars, et que les islamistes défilent au cri de « Kouachi chouahada »c’est qu’on est une maison sans maître, un pays à la dérive et une nation presque morte. Pleurez martyrs inutiles de notre guerre de Libération ».
Ainsi la guerre verbale entre les deux hommes semble reprendre à l’occasion de cette affaire de caricatures sur le prophète Mohamed (QSSSL) après une courte accalmie suite à l’appel d’Abdelfatah Hamadache sur la même chaîne de télévision à une condamnation à la peine capitale de l’écrivain suite à ses déclarations faites lors de l’émission « On n’est pas couché » animée par Laurent Ruquier sur la chaîne de télévision française France 2 en décembre dernier.
Selon l’activiste salafiste, le chroniqueur du Quotidien d’Oran s’est rendu coupable d’apostasie, un reniement de la foi passible de la peine de mort aux yeux de la loi coranique.