L’informel gagne le marché du véhicule neuf en Algérie. La direction générale des Douanes a lancé il y a quelques jours une enquête sur l’importation de voitures par des sociétés non agréées pour exercer cette activité.
Le directeur des régimes douaniers à la DGD (direction générale des douanes) a demandé début juillet dans une note aux directeurs régionaux des douanes de «redoubler de vigilance pour contrecarrer toute violation de la réglementation en vigueur régissant l’activité de concessionnaire automobile».
Cette note a été rédigée suite à une saisine de l’Association des concessionnaires automobiles algériens (ACAA) sur des sociétés qui exercent l’activité d’importation de véhicules sans agrément et sans contrat de concession du constructeur. Le directeur des régimes douaniers a également demandé une enquête sur l’activité des sociétés dénoncées par l’ACAA, selon cette note. La Banque d’Algérie a également décidé de lancer une enquête pour vérifier les accusations de l’ACAA.
Les ministères de l’Industrie et du Commerce, également saisis par l’ACAA, s’intéressent au dossier. «Nous avons tenu une réunion spécialement pour débattre de ce problème et de l’intrusion de ces importateurs sur le marché de l’automobile. Nous avons alerté les autorités sur les conséquences extrêmement préjudiciables de l’importation de véhicules sans agrément sur l’activité d’importation et de commercialisation de véhicules neufs», affirme un membre de l’ACAA.
Cette association a décidé de saisir les autorités, notamment sur le cas d’une société agréée pour importer des véhicules chinois mais qui importe des voitures allemandes et françaises. «Cette société n’est pas agréée pour importer et commercialiser des voitures de marques allemandes et françaises», affirme le même membre. «Les concessionnaires automobiles agréés sont tenus de disposer de surfaces commerciales, d’ateliers de réparation des véhicules, d’un encadrement de haut niveau. Tout cela représente beaucoup de charges. Nous sommes aussi tenus de présenter la copie du contrat de représentant avec le ou les constructeur(s) pour importer les véhicules», explique-t-il.
B. Y.