Marché automobile algérien :Des mesures restrictives en perspective

Marché automobile algérien :Des mesures restrictives en perspective

L’explosion du marché automobile algérien avec 568.610 véhicules importés cette année équivalant à une facture globale de 6,9 milliards de dollars au taux de change de la loi de finances 2012 (selon l’APS) a fait réagir les pouvoirs publics qui s’attellent à préparer des mesures devant freiner les importations.

Une instruction du premier Ministre, Mr Adbelmalek Sellal, au mois de novembre dernier, à l’adresse de quatre différents ministères (Commerce, Transport, Intérieur et Finances) auxquels il a été demandé de trouver des solutions permettant de réduire la facture d’importation mais également de mettre de l’ordre dans le marché de l’automobile commence à prendre forme. Ainsi, les différents groupes de travail avancent à grand pas vers de nouvelles mesures qui devraient être adoptées lors d’une prochaine Loi de Finances complémentaire au mois de juillet.

Parmi les mesures, les plus importantes, celles liées à l’homologation des véhicules et qui comprendraient des mesures de sécurité plus restrictive. En effet, si actuellement les véhicules même démunis d’airbag pouvaient être commercialisés comme le reconnaissait dernièrement le président de l’AC2A Mr Hassaim, il sera désormais question d’un minimum de deux airbags et de l’ABS, entre autres, pour prétendre « rouler » sur le territoire algérien. Une façon de lutter, également, contre le nombre élevés de morts et de blessés victimes des accidents de la route. Devant l’absence d’une structure algérienne pouvant soumettre les véhicules aux différents tests, la question de l’homologation reste posée, et le débat demeure ouvert entre ceux qui veulent se baser sur les normes européennes et ceux qui s’y opposent.

Un autre changement devrait également toucher les délais de livraisons, actuellement fixés à 45 jours sauf accord du client pour une plus longue durée, et qui soumettraient les concessionnaires à ne vendre que ce qui est disponible en stock, première étape sur un future système de quotas annoncent nos sources. Un système final qui ne pourrait voir le jour qu’une fois le marché régulé et « nettoyé » de revendeurs non agréés agissant en toute illégalité et ne répondant pas à toutes les dispositions du décret exécutif n°07-390 du 12 décembre 2007.