Une exposition vente-promotionnelle des produits électroménagers se tient actuellement dans le hall du siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), à Alger.
Cette manifestation qui reste ouverte jusqu’au 09 janvier est une occasion pour les producteurs nationaux de faire connaître, au large public, leur production.
L’expovente a été inaugurée, ce matin, en présence du ministre de l’Industrie, Amara Benyounès, et du secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Said et du président du Directoire de la SGP Indelec Ahmed Fetouhi. Plusieurs filiales de la SGP sont présentes dans cet événement commercial. Il s’agit, en l’occurrence, de l’entreprise Enie, Eniem, Domelec, Alfatron etc. Profitant de la présence du premier responsable du secteur de l’industrie, les Directeurs des filiales ont soulevé une série de problèmes auxquelles les entreprises publiques sont confrontées.
Les responsables se plaignent de la concurrence déloyale que pratiquent certains opérateurs économiques notamment les importateurs. Largement moins chers et n’obéissant à aucune norme de qualité, « les produits importés constitue un frein au développement des entreprises nationales qui produisent des articles de qualité aux normes européennes et universelles », a expliqué Ahmed Fetouhi.

Selon lui, les produits fabriqués par les entreprises de la SGP présentent un rapport qualité/prix meilleur que ceux produit importés. Mais la concurrence imposée par les barons de l’importation en pratiquant des prix très bas pour une qualité loin des normes. « C’est un vrai problème. Nous devons trouver, avec les pouvoirs publics, une solution à cette situation », a insisté le Président de la SGP.
Les chefs d’entreprises sont également confrontés à des problèmes de commercialisation. « Nous savons produire des produits de qualité, mais nous ne savons pas vendre », fait savoir Ahmed Fetouhi.
Sur ce point, Amara Benyounès réplique : « vous devez développer vos capacités et vos forces de vente. Vous devez élaborer des stratégies de communication et de marketing plus offensives pour convaincre vos clients, en ciblant les entreprises et le large publics ». « Ce ne sert absolument à rien d’investir des sommes colossales et de produire sans que cela puissent aboutir à des ventes », rétorque le ministre de l’Industrie.
Le problème de la vente et la commercialisation est le nœud gordien du développement de l’industrie nationale, d’autant plus que les capacités de production ne sont pas toutes exploitées. C’est le cas d’ailleurs de l’entreprise Domelec, spécialisée dans la fabrication des produits d’électricité et du bâtiment.
Cette entité économique tourne autour de 25% des ses capacités de production. « Nous pouvons produire jusqu’à 1 millions d’articles, mais actuellement nous produisons à peine 25.000 », regrette le directeur commerciale de cette entreprise qui n’arrive pas à imposer sa production sur le marché nationale.
Le même constat a été signalé par le président du Comité de participation de l’Entreprise industrielle du matériel sanitaire, Saâd Saoud Noui. « Nous produisons jusqu’à 100.000 articles par an, avec un taux d’intégration de 70%. Nous utilisons les technologies allemandes, mais nous avons énormément de difficultés à se positionner sur le marché », déplore ce responsable qui insiste sur la mise en place des règles et des normes strictes afin de barrer la route aux produits qui infectent le marché nationale.
Mahmoud Chaal