La règle 51/49 régissant l’investissement étranger ne constitue pas un obstacle pour les compagnies étrangères des assurances qui affichent un engouement pour le marché algérien, a indiqué aujourd’hui, Lamara Latrous, président de l’Union des assurances et de réassurance (UAR).
Le marché algérien des Assurances, qui a connu une évolution importante durant la dernière décennie, est ouvert à la concurrence et la règle des 51/49 régissant l’investissement étranger «est acceptée» par les compagnies d’assurances étrangères, selon Latrous qui s’exprimait sur les ondes de la Radio nationale.
Le président de l’UAR a fait savoir qu’il y a près de 23 acteurs (publics, privés, et mixtes) qui sont présents sur le marché national dont 7 organismes spécialisés dans l’assurance de personnes. Il a, toutefois, estimé que la couverture en assurances au niveau national reste «faible». «Avec 3.000 DA de dépense par habitant, le taux de pénétration de la couverture assurance reste faible en Algérie», a-t-il souligné, appelant les compagnies d’assurances à communiquer et à se redéployer davantage sur des produits tels que les assurances de personnes, des PME/PMI, des équipements industriels et la couverture des risques ménages. C’est-à-dire qu’il y a toujours du pain sur la planche, il ne suffit que de promouvoir et développer l’industrie des Assurances en Algérie.
Citant l’exemple de l’assurance catastrophes naturelles, Latrous a noté que le chiffre d’affaires pour ce produit (2 milliards DA) demeure faible, eu égard à l’importance du patrimoine immobilier concerné. Le marché algérien demeure caractérisé par la prédominance des assurances de dommages, principalement, l’automobile et le transport qui représentent 78% du chiffre d’affaires global de 2013 de 50 milliards de dinars, selon l’invité de la radio, alors que les assurances de personnes ne représentent qu’un volume faible. Pour cela et face au nombre important des sinistres, M. Latrous a indiqué que l’UAR a demandé aux pouvoirs publics de relever le taux de l’assurance obligatoire qui est maintenu à un niveau très faible 1.200 DA (12 euros).

Il a, en outre, souligné que le marché algérien des assurances représente un chiffre d’affaires de 111 milliards de DA (1.2 milliards de dollars) avec une part de l’assurance automobile de près de 54% et que le marché des assurances au niveau mondial représente un chiffre d’affaires de près de 5.000 milliards de dollars dont 50 milliards de dollars pour le marché africain.
Interrogé sur le délai de traitement des demandes de remboursement, Latrous a estime que des «efforts sont accomplis dans ce domaine». «Les compagnies reçoivent près de 1 million de déclarations d’accidents chaque année, et nous nous attelons actuellement à liquider tous les dossiers litigieux» a-t-il précisé.
L.Brahmi