L’Organisation internationale de Police Interpol est disposée à soutenir les efforts de la police algérienne du fait de sa « détermination » dans la lutte contre le trafic de marchandises illicites et l’atteinte aux droits à la propriété intellectuelle, ont indiqué, mercredi à Alger, les représentants d’Interpol.
« Interpol est disposé à soutenir les efforts de la Police algérienne, en mettant à sa disposition les moyens techniques de l’Organisation ainsi que sa base de données », a indiqué Simoni Di Maio, officier de police (Italie) du programme d’Interpol de lutte contre le trafic de marchandises illicites,
lors d’un séminaire national ayant traité de ce thème (lutte contre le trafic de marchandises illicites et l’atteinte aux droits à la propriété intellectuelle).
Mettant en exergue la « détermination, l’enthousiasme et l’engagement de la police algérienne » dans sa lutte contre ces crimes, le représentant italien de l’Interpol a souligné qu’il « encourage le lancement de nouvelles initiatives » dans la région (Maghreb) avec l’Algérie qui a un « rôle de guide et d’avant-gardiste ».
Dans le même sens, le représentant du programme d’Interpol de lutte contre le trafic de marchandises illicites, Ayhem Yasmina, a indiqué que son Organisation « réitère sa disponibilité à renforcer encore plus sa coopération avec la DGSN », affirmant que l’Interpol accordait toute son aide à la police algérienne dans divers domaines dans le cadre de la lutte contre ce phénomène.
M. Yasmina s’est « félicité », en outre, du « niveau technique et scientifique » atteint par la police algérienne, tout en mettant en exergue « la qualité et la pertinence » des interventions des représentants des différents organismes algériens lors de ce séminaire.
Il a estimé à cet égard qu’il y a une « grande prise de conscience » de la part des autorités algériennes en matière de lutte contre ces crimes, indiquant que « les suggestion émises et l’expérience algérienne ont éclairé l’Interpol dans sa lutte contre le trafic de marchandises illicites ».
De son côté, le secrétaire général de l’Association des Emirats arabes-unis pour la lutte contre l’atteinte aux droits à la propriété intellectuelle, Abderahmane Lemhani, a fait part de son « souhait » de bénéficier de l’expérience algérienne dans ce domaine.
Il a indiqué que l’expérience des Emirats est relativement nouvelle (trois ans), préconisant par ailleurs une sensibilisation « plus soutenue » des consommateurs en ciblant notamment les établissements scolaires sur les risque de la contrefaçon et du piratage des œuvres d’artistes et créateurs.
Le séminaire national de lutte contre le trafic de marchandises illicites et de l’atteinte aux droits à la propriété intellectuelle a été organisé par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) à l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf, en collaboration avec l’Organisation internationale de police Interpol.
Cette rencontre de deux jours a regroupé des experts algériens et étrangers du Programme de l’Interpol de lutte contre le trafic de marchandises illicites et la contrefaçon, venus notamment des Etats-Unis d’Amérique du Qatar d’Egypte et des Emirats arabes-unis, ainsi que des représentants des ministères de la Justice, du Commerce de l’Industrie, de la Culture et la Direction générale des douanes algériennes.
Le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major, Abdelghani Hamel, a appelé, lors de la clôture du séminaire à engager une réflexion pour la mise en place d’un « système » où toutes les parties concernées vont intervenir dans la lutte contre le trafic de marchandises illicites et l’atteinte aux droits à la propriété intellectuelle.