Manuel Amoros (ent. du Bénin) : «Je connais Mesbah et Feghouli, Vahid est en train de construire autour d’eux»

Manuel Amoros (ent. du Bénin) : «Je connais Mesbah et Feghouli, Vahid est en train de construire autour d’eux»

L’ancien latéral droit de la sélection française, Manuel Amoros, a pris en main récemment la sélection béninoise, l’une des équipes composant le groupe de l’EN lors des éliminatoires du prochain Mondial qui débuteront au mois de juin prochain.

Après une courte expérience avec la sélection des Comores en tant que coordinateur, il a atterri au Bénin au mois de février passé. Il a raconté cela hier au micro de Radio Algérie internationale : «Je suis là depuis février. On m a contacté, j’ai envoyé mon CV qui a été accepté par la fédération et le ministre des Sports. J’ai signé début février directement, car on avait un match important pour le compte de la CAN 2013 en Ethiopie. C’est pour ça qu’on a conclu rapidement.»



«Je dispose d’un groupe assez expérimenté»

L’ancien joueur de l’OM fait son constat après une première revue d’effectif : «C’est un groupe plein d’expatriés, composé de 15 à 18 pros évoluant en Europe. C’est une équipe assez expérimentée, les joueurs ont joué des compétitions assez fortes. Il y a de la pâte. C’est un petit pays, ce qui nous pousse à choisir difficilement les meilleurs pour bien travailler», enchaîne-t-il.

LG Algérie

«Vous et le Mali vous êtes favoris, mais on doit vous contrer»

Après les avis de Giresse et de Micho, Amoros aussi trouve le groupe difficile : «Les favoris sont évidemment le Mali et l’Algérie. De notre côté, on avance doucement, mais on ne négligera pas ces matches, car on doit respecter le Mali et l’Algérie en jouant à fond face à eux. Vous, vous avez joué le Mondial, et le Mali a fait une bonne CAN 2012 et cela veut tout dire», ajoute-t-il.

«Dans votre foot, il y a de la qualité»

Le match Algérie-Bénin de la troisième journée des éliminatoires n’aura lieu que dans un an, au mois de mars 2013, mais cela n’empêche pas Amoros de réunir dès maintenant des informations concernant l’EN. Dans son témoignage suivant, on remarque qu’il a déjà quelques idées la concernant : «C’est un foot très riche, il y a de la qualité, il y a de bons joueurs, c’est un foot connu sur le plan international. Vous êtes les favoris dans ce groupe-là. Pour ce qui est des joueurs, je connais bien Mesbah du Milan et Feghouli de Valence. Ils guident l’équipe vers l’avant et Vahid construit autour d’eux», a-t-il constaté.

«On va se battre»

Il est difficile de parler des chances du Bénin, d’autant que cette équipe n’est pas la plus forte du groupe sur le papier : «C’est compliqué et difficile, mais ça reste des matches de foot, on se battra pour gagner et arracher le billet de la qualif’. Il faut bien défendre et jouer sérieusement et qui sait, en foot tout reste possible», avant d’ajouter : «Pour le moment, on veut avoir un maximum de joueurs pros en Europe afin d’avoir le choix, tel est notre problème pour le moment.»

«Je serai avec les locaux au prochain CHAN»

A l’image de Benchikha qui avait coaché les A et les A’ de l’Algérie, Amoros compte aussi joindre les deux bouts. Il est en train de boucler son troisième stage pour les locaux : «On prépare le CHAN et le tournoi du CECAFA dans quelques mois. A la fin de ces stages, je garderai 25 à 30 bons éléments qui me seront utiles pour cette compétition et le tournoi de l’Afrique de l’Ouest. J’ai la chance que ces compétitions soient bien réparties dans mon calendrier, j’aurai donc le temps de joindre les deux bouts.»

«La différence entre l’Europe et l’Afrique, c’est la fraîcheur physique»

A la question de connaître son avis sur ceux qui avantagent le travail avec les pros aux dépens des locaux, et ce, dans tous les pays africains, Amoros rétorque : «Au foot international, sur le plan physique, les pays africains sont loin du niveau, mais avec le travail, on peut faire du progrès. L’intensité de l’entraînement n’est pas la même, il faut axer le boulot sur ce point. On peut en revanche y remédier.»

«Nobilo aime le foot»

Ayant connu l’actuel responsable du département des jeunes catégories à la FAF, à savoir Jean-Marc Nobilo, Amoros nous en parle : «Il aime le foot, il a apporté sa pierre à l’édifice ici au Bénin, mais, comme vous le savez, chaque coach est différent de l’autre et il veut donner un plus à sa façon», a-t-il dit.

«L’expérience d’Halilhodzic vous sera d’une grande utilité»

En plus de Nobilo, le coach des Ecureuils béninois a connu aussi Vahid, ils ont joué pratiquement durant la même période et se sont même affrontés : «J’ai joué contre lui, c’était un très bon joueur, il se battait tout le temps, il marquait beaucoup de buts. En tant que coach, il a des objectifs et réclame toujours plus de ses joueurs, il a raison, car il faut être sérieux et avancer, il aime toujours gagner et c’est implorant pour la CAN et le Mondial. Il a travaillé en France et son expérience lui sera d’une grande utilité à l’avenir», conclut-il.

M. A.