Blessé le 1er septembre dernier, le capitaine de la sélection algérienne a effectué son retour à la compétition dimanche passé, à l’occasion du match de championnat face à Nice. Mansouri aurait dû céder sa place lors du match à Lyon. Parce qu’en prenant ce risque, il a stoppé sa montée en puissance avec son club et il a aussi raté le dernier match de l’EN face au Rwanda. Saâdane et l’Algérie pourront compter sur lui face à l’Egypte.
Un retour salué par tout le monde. Son expérience et son vécu dans les stades font de lui un élément très important dans l’échiquier de Saâdane. C’est le joueur le plus ancien de l’équipe. C’est le capitaine. Tout le monde le respecte et sa présence sur le terrain est plus que vitale pour les Verts, dans une équipe constituée essentiellement de jeunes joueurs, dont la plupart sont nouveaux et ne connaissent pas bien l’importance d’une équipe nationale. Face à l’Egypte, Mansouri sera là, aux côtés de Lemouchia. Le rôle de ces deux joueurs sera capital, car c’est à eux de casser le jeu adverse. C’est le premier rideau défensif et c’est sur eux qu’il faudra passer avant d’arriver au trio défensif algérien.
L’expérience au service de la jeunesse
Lors du match face au Rwanda nous avons demandé à Lemouchia : qui de Meghni ou Yebda préfère-t-il à ses côtés ? Et il nous répondit spontanément : «Je préfère Mansouri. Je m’entends très bien avec lui, j’espère qu’il se rétablira très vite.»
Le témoignage de ce joueur montre à quel point la présence de Mansouri est importante et sur le plan jeu et sur le plan psychologique. Il est l’un des quatre joueurs à avoir battu l’Egypte à deux reprises. Gaouaoui, Antar Yahia, Ziani et Mansouri ont tous pris part au match de 2004 en Tunisie, ils connaissent cette équipe d’Egypte et ils n’ont jamais perdu face à eux. C’est une très bonne chose pour le moral des Verts.
Mansouri : «Le 14, on a un RDV avec l’Histoire»
Absent face au Rwanda, le milieu de terrain de Lorient et de l’équipe nationale, en l’occurrence, Yazid Mansouri, sera de retour face à l’Egypte. Son absence s’est fait ressentir sur le terrain, parce qu’il est le capitaine d’équipe, mais, surtout, parce qu’il occupe un poste très sensible dans l’échiquier des Verts.
De retour d’une blessure, vous avez été incorporé à la 71’ de jeu. Cela veut-il dire que vous êtes complètement guéri ?
Dieu merci, ma blessure n’est qu’un mauvais souvenir. Je suis en pleine forme. J’ai repris les entraînements depuis deux semaines et j’entame la troisième. Normalement, je serai titularisé face à Lens.
C’est une bonne nouvelle pour l’équipe et pour tous les Algériens qui pourront compter sur vous pour le match du 14 Novembre…
Je suis heureux de pouvoir prendre part à ce grand rendez-vous. J’ai raté le match du Rwanda, et croyez-moi, je l’ai très mal vécu, Je ne survivrai pas à un autre ratage.
Lemouchia nous a déclaré que vous lui avez beaucoup manqué face au Rwanda…
Ça me fait plaisir que mes amis disent ça de moi. L’avantage qu’a cette équipe, c’est que tout le monde est remplaçable. Nous avons un effectif très riche où tout le monde peut jouer d’entrée et c’est ce qui fait notre force.
Le prochain match sera face à l’Egypte, une équipe que vous avez déjà battue par le score de trois buts à un. Comment voyez-vous ce match ?
Le match du 14 n’a rien à voir avec celui qu’on a gagné à Blida. L’enjeu n’est pas le même, alors automatiquement, la pression sera plus grande.
On imagine que vous pensez tout le temps à ce match ?
On essaye de ne pas y penser trop. Mais il y a toujours quelqu’un pour vous le rappeler. Pour être plus clair, chaque jour qui passe la pression monte un peu plus. Ça a commencé après le match du Rwanda. Et je peux vous dire que ça y est, on est dans le match.
L’Algérie risque de perdre Bouguerra et Ziani à cause d’une blessure, les Algériens sont frustrés, l’êtes-vous aussi ?
Je pense que leurs blessures ne sont pas vraiment graves. Il reste 18 jours et normalement, on les récupérera avant le 14.
Êtes-vous confiant pour ce match ?
Bien sûr que je le suis. L’Egypte, on connaît. On sait ce qui nous attend. On est préparés à tout, ce jour-là, on ne décevra pas, parce qu’on n’a pas le droit à l’erreur.
Vous allez occuper un poste très sensible qui est la récupération. Votre rôle est capital dans ce match…
Tous les postes sont sensibles dans ce genre de match. Il faut être solidaire sur le terrain.
Beaucoup d’Algériens vont vous accompagner au Caire, ça doit vous faire plaisir…
Nous avons la chance d’avoir un public très attaché à son équipe nationale. C’est pour lui qu’on joue. Son aide sera précieuse au Caire. On tâchera de ne pas le décevoir.
Un dernier mot…
Le 14 novembre prochain, on aura rendez-vous avec l’Histoire. Ça sera nous ou eux. On fera de notre mieux pour que ça soit nous.
Par Amirouche Boudjedou