Mansouri, Ghezzal et Saifi : Ce trio devient discutable

Mansouri, Ghezzal et Saifi : Ce trio devient discutable

Si pour la majorité des supporters algériens, la défaite des capés de Saâdane, avant-hier, sur la pelouse du RDS Stadium de Dublin sur le score de 3 à 0 était dure à avaler, en revanche, pour le staff technique, cette défaite est plutôt une leçon qui servira cette jeune équipe à l’avenir.

La prestation mi-figue mi-raisin des coéquipiers de Halliche n’a laissé personne indifférent, mais dans le mauvais sens, d’autant qu’on s’attendait, au moins, à un match plein de la part de l’EN, loin du score final de la partie.

La déception au coup de sifflet final fut grande dans les rues algériennes et a mis a terre le moral des amoureux des Verts qui rêvaient de voir la sélection de leur pays devenir conquérante et adresser un avertissement aux USA, aux Anglais et aux Slovènes.

Malheureusement pour eux, la réalité est toute autre, puisque ces 90 minutes nous ont révélé plusieurs manques au niveau de cette équipe, qu’on croyait aguerrie et prête à la bataille en présence de ceux qu’on appelle «les cadres» de l’équipe qui n’ont pas réussi leur mission. Certains d’entre eux ont même donné un coup de pouce à l’adversaire par le ratage de leur mission sur la pelouse.

Un Mansouri décevant et en perte de rythme

Déjà critiqué depuis une bonne période, Mansouri avait l’occasion de faire taire tout le monde en débutant en tant que titulaire la rencontre de l’Irlande. Sa saison difficile à Lorient, avec un statut de remplaçant éternel, lui a causé de grands dégâts qui avaient même poussé les observateurs à prévoir une éventuelle mise à l’écart du joueur de la liste de Saâdane qui ira en Afrique du Sud. Mais finalement, le joueur a été sélectionné.

Vendredi dernier, il n’était pas performant, il paraissait en manque de rythme et a trouvé tout le mal du monde à accélérer le jeu. Contrairement à son complice le temps de cette rencontre, à savoir Lacen, qui, en jouant simple et juste, a réussi à tirer son épingle du jeu bien qu’il n’a pas su créer le surnombre en attaque. Une mission qu’un milieu récupérateur a tendance à assurer en cas de panne du système offensif d’une équipe.

Cette méforme de Mansouri n’est pas passée sans alerter Saâdane, qui, en procédant à son remplacement à la 67′, voulait tout simplement dire qu’il n’était pas satisfait de son rendement. Le joueur de Lorient paraissait émoussé et ne pouvant continuer la partie, ce qui le met dans de beaux draps, surtout avec la rencontre remarquable jouée par Guedioura qui tape à la porte d’une place de titulaire, non pas en tant qu’arrière droit, mais dans la récupération, ce qui menace sérieusement Mansouri.

Ghezzal : 10 matches, 0 but

Avec 10 rencontres consécutives jouées sans marquer le moindre but, Abdelkader Ghezzal est en train de battre tous les records dans le mauvais sens. Sur la pelouse, ses déplacements sont mystérieux et rien que de le voir demander des ballons au niveau des poteaux de corner, on comprend qu’il n’est pas fait pour jouer face à la cage, et du coup, pas en attaque.

Il faut dire que son mutisme dérange de plus en plus les amoureux des Verts qui essayent tant bien que mal de comprendre les raisons qui poussent à chaque fois Saâdane et son staff à lui faire confiance, au moment où d’autres éléments, plus entreprenants, sont mis sur la touche à leur grand désespoir.

L’Algérie avait l’espoir de retrouver l’efficacité de son attaque avec la reconstitution du duo Ghezzal-Djebbour, mais finalement, les deux joueurs n’ont pas frappé. Bien qu’à travers sa façon de jouer, Djebbour nous a donné un brin d’espoir qui nous laisse croire qu’il pourrait cracher le feu de nouveau en cas d’un changement urgent dans la ligne offensive.

Saïfi, vous avez dit joker ?!

Lui aussi, on le considère comme un pilier dans cette sélection, c’est d’ailleurs la raison la plus valable pour expliquer sa convocation en sélection pour le Mondial.

Face à l’Eire, il a été incorporé, comme d’habitude, pour assurer son rôle de joker, mais durant les 32 minutes qu’il a jouées, il n’a pratiquement rien fait. Il ne s’est créé aucune occasion ni même servi ses coéquipiers, ce qui remet en cause sa présence dans ce groupe qui s’apprête pourtant à jouer une Coupe du monde.

Les nouveaux joueurs convoqués par le Cheikh ont, pour leur plupart, réussi leur examen, les anciens, qui devaient donner l’exemple, n’ont pas brillé.

Le Cheikh, à travers sa méthode habituelle de travail, ne devrait pas apporter beaucoup de changements pour son équipe type, ce qui met en péril l’avenir de l’EN, du moins lors du prochain Mondial, à moins que les décideurs interviennent à temps pour imposer les décisions qu’il faut et sauver l’EN d’une débâcle annoncée.

S. M. A.