Mansouri depuis hier au Qatar «L’histoire se rappellera de nous»

Mansouri depuis hier au Qatar «L’histoire se rappellera de nous»

La fin n’a pas été comme il le souhaitait.

Comme nous l’indiquions sur ces mêmes colonnes, le transfert de Yazid Mansouri au Qatar s’est confirmé hier lorsque le désormais ex-capitaine des Verts a pris, à partir de Johannesburg, la direction de Doha où il doit rallier les rangs de son nouveau club, Al Silya, afin d’effectuer les examens médicaux nécessaires d’usage, avant de parapher un contrat de deux ans. Al Silya sera sans doute la dernière station du joueur, avant de tirer sa révérence.

Tout avait été réglé à Crans-Montana

Ce que tout le monde ignore, c’est que l’ex-milieu de terrain du FC Lorient avait tout réglé avec les responsables d’Al Silya en Suisse, en marge du stage qu’effectuaient les Verts à Crans-Montana où le club qatari avait délégué un de ses dirigeants pour négocier avec Mansouri les grandes lignes du contrat. Tout a été tenu au secret jusqu’à cette phase finale de la Coupe du monde. Pour rappel, un autre Algérien avant lui avait déjà porté le maillot d’Al Silya. Il s’agit de Brahim Zafour.

Lemmouchia pourrait le suivre

Mansouri ne sera sans doute pas dépaysé au Qatar. Et pour cause, il pourrait retrouver deux de ses coéquipiers en Equipe nationale : Saïfi, que le club d’Al Khor insiste pour le récupérer d’Istres, ainsi que Khaled Lemmouchia, très courtisé actuellement par bon nombre de clubs qataris, et dont toutes les indications montrent qu’il y a de fortes chances pour qu’il opte pour l’un d’entre eux. On risque donc de retrouver trois ex-internationaux algériens la saison prochaine dans le championnat du Qatar.

La fin n’a pas été comme il le souhaitait

Cela dit, l’ex-capitaine des Verts n’a pas quitté la sélection comme il le souhaitait. Il estime être sorti par la petite porte. Ce qui lui a fait très mal, après une dizaine d’années passées en Equipe nationale. A ses proches, il avait confié qu’il ne regrettait guère tous les efforts qu’il avait consentis pour la sélection et qu’il était très fier d’avoir contribué au retour de l’Algérie sur la scène mondiale. Mais la fin de sa carrière internationale ne s’est pas terminée comme il le souhaitait.

«L’histoire se rappellera de nous»

Contrairement à vos coéquipiers, vous allez rallier Doha pour rejoindre certainement les rangs de votre nouveau club, non ?

Exact, je vais signer un contrat avec le club qatari d’Al Silya et passer les examens médicaux nécessaires. Je vais rester deux jours à Doha, après je rentre en France pour passer quelques semaines de vacances avec ma famille. J’ai besoin de me reposer après tout ce que nous avons enduré jusque-là.

Quelle sera la durée de votre contrat ?

C’est un contrat de deux ans et je crois que j’ai fait le bon choix dans la mesure où je suis sûr de pouvoir m’adapter au championnat qatari où évoluent d’ailleurs plusieurs stars du football mondial. Je suis également sûr de pouvoir nous adapter, ma famille et moi, à la vie là-bas.

Est-il vrai que vous aviez tout réglé à Crans-Montana ?

Oui, c’est en marge du stage de l’équipe nationale que j’ai tout réglé avec Al Silya. Le club avait dépêché quelqu’un en Suisse afin de tout mettre en place avant mon déplacement à Doha.

Parlons de la Coupe du monde. Comment évaluez-vous le rendement de l’équipe dans ce Mondial ?

Je pense que ça été une participation honorable où nous avons eu un bon rendement sur l’ensemble des trois matches. Je pense aussi que les résultats ne reflètent pas exactement les prestations de l’Equipe nationale qui méritait, à mon avis, beaucoup mieux. Même les matchs que nous avons perdus, c’était à cause de petits détails, comme c’était le cas face à la Slovénie où nous avons encaissé un but assassin dans les dernières minutes à cause d’une petite erreur, et cela s’est malheureusement répété face aux Etats-Unis.

On suppose que vous avez été très déçu de n’avoir pas participé aux trois matches de l’EN…

Certainement, très déçu même. Je ne vous cache pas que cela m’a fait mal de n’avoir joué aucun match dans cette Coupe du monde, d’autant que j’avais bien préparé cette compétition. J’avais tant envie de sortir par la grande porte après dix ans de présence en sélection, mais on m’a fait sortir par la petite porte, et cela m’a fait très mal. Mais bon, que pouvais-je faire que d’accepter mon sort.

Selon vous, si on vous avait fait jouer, auriez-vous pu donner un plus sur le terrain ?

Sans aucun doute. J’aurais certainement pu donner un plus, car j’avais très bien préparé ce Mondial.

Il se peut que le prochain match contre le Gabon soit votre dernier match avec l’EN. Un commentaire ?

Je dis que le Mondial et l’Afrique du Sud ont été la dernière station dans ma carrière internationale. Je ne serai pas présent contre le Gabon et je ne jouerai pas ce match. L’Equipe nationale, c’est fini, j’ai tourné la page.

Quel est le joueur qui a manqué, selon vous, à l’Equipe national en Afrique du Sud ?

Sans conteste Meghni. C’est le joueur qui nous a manqués. Je suis sûr que s’il avait été présent, on aurait pu faire mieux.

Comment voyez-vous l’avenir de l’EN après cette Coupe du monde ?

Ce que je peux dire, c’est qu’il faut préserver les acquis de cette équipe et la protéger après tout ce qu’elle a réalisé. Il faut prendre soin d’elle, c’est très important.

Que pouvez-vous dire de votre carrière avec la sélection nationale ?

Durant dix ans, j’ai tout donné à l’équipe nationale et je lui ai resté fidèle au moment où plusieurs joueurs lui ont tourné le dos. J’éprouvais toujours le même plaisir à répondre à la convocation de l’EN, et qu’on le veuille ou non, ma génération, celle de Saïfi, Gaouaoui et autres Lemmouchia, aura gravé son nom dans l’histoire et on se rappellera toujours de nous, nous qui avons qualifié l’Algérie au Mondial.

Le Dr Chalabi rentre au Qatar

En plus de Mansouri, d’autres membres de la délégation algérienne avaient pris le même vol à partir de Johannesburg. Il s’agit du Dr Chalabi et de tout son staff qui devaient le rejoindre la clinique d’Aspitar à Doha après la fin de leur mission avec la sélection nationale. Le docteur nous a indiqué toutefois qu’il répondra présent à chaque fois que les Verts sollicitent ses services.

Belhadj dans le vol de Doha

Nadir Belhadj, contrairement à ses coéquipiers, n’a pas rallié l’Europe, mais a choisi de prendre le même vol que Mansouri, c’est-à-dire vers Doha. Personne ne sait pourquoi le latéral gauche des Verts a choisi le Qatar.