«Comme Lorient n’a pas répondu à mes attentes financièrement, il est de mon droit de vouloir changer d’air.»
Comment vivez-vous ce début de stage avec ce froid de canard, alors que vous vous apprêtez à jouer en Angola en plein après-midi et sous un soleil de plomb, sans négliger les problèmes d’humidité ?
Le stage commence bien, dans la bonne humeur et la joie des retrouvailles, comme vous pouvez le constater.
Nous sommes toujours très heureux de nous revoir et de retrouver la sélection nationale. Maintenant c’est vrai que les conditions ne sont pas ce qu’il y a de mieux, mais bon, il faut s’adapter et tout faire pour bien nous préparer pour la CAN. Je pense qu’on aura quatre jours sur place pour nous adapter au climat de Luanda. Il ne faut pas s’inquiéter pour cela, car nous avons une grande faculté d’adaptation. Je ne pense pas que cela va être un problème.
Le Mali, l’Angola et le Malawi, vous y pensez déjà ?
Oui, c’est sûr qu’on y pense et ce stage va nous permettre de connaître un mieux nos adversaires, puisque le staff technique a sans doute préparé quelques vidéos pour nous donner un aperçu sur chacun de nos adversaires. On va se faire une idée précise sur chaque équipe et on verra par la suite comment aborder nos matchs.
Cela dit, le Mali, on connaît assez bien avec tous leur joueurs qui évoluent en Europe, mais aussi parce qu’on a déjà joué contre les Maliens. On sait à qui on aura affaire. L’Angola sera hyper motivé en tant qu’organisateur de la CAN. Ce sera donc à nous de faire le nécessaire pour ne pas se laisser surprendre.
Le Malawi par contre reste une petite inconnue pour nous. Mais avec les renseignements que vont nous apporter le coach et son staff, on saura quoi faire normalement. L’important est de rester concentrés sur notre travail, bien se préparer pour être à la hauteur.
Est-ce important de commencer par le Malawi ?
Non, ce n’est pas cela le plus important. Jouer le Malawi, l’Angola ou le Mali, c’est pareil si l’on est bien préparés. Gagner le premier match est en revanche très important pour la suite de la compétition. Que le Mali et l’Angola s’affrontent entre eux avant de nous rencontrer peut donner un avantage psychologique aux autres, mais à condition de gagner son match. A quoi ça sert de ne pas affronter le Mali et l’Angola si c’est pour rater notre match contre le Malawi ? A rien. Il faut donc tout faire pour nous imposer dans notre premier match.
Parlons maintenant de votre avenir en club. Vous envisagez de quitter Lorient au mercato ?
Pour le moment, ce n’est pas encore très clair. On verra ce que ça va donner dans quelques jours. Aujourd’hui, je reste concentré sur l’équipe nationale et la CAN.
Mais vous avez bien des contacts avec le club anglais de Burnley, vous confirmez ?
(Il rigole un moment). Oui, puisque vous le savez déjà. J’ai effectivement discuté avec les dirigeants de Burnley et on s’est mis d’accord sur l’essentiel. Mais il reste l’accord entre les deux clubs. Tout doit se décider dans les jours à venir en fait. Mais c’est en bonne voie.
Est-ce la raison pour laquelle vous êtes venu en retard au stage ?
Vous avez compris. C’est bien cela qui m’a empêché d’être là le premier jour du stage. J’étais en négociations avec eux. Comme Lorient n’a pas répondu à mes attentes financièrement, il est de mon droit de vouloir changer d’air, du moment qu’il ne me reste que six mois de contrat.
Personnellement, vous voulez bien tenter cette aventure en Angleterre, non ?
C’est sûr que je le veux. Le championnat d’Angleterre est l’un des meilleurs au monde. Je pense qu’il convient beaucoup à mon jeu.
On joue chaque match devant des tribunes pleines et l’ambiance y est très spectaculaire.
Qui ne voudrait pas y jouer ?
Maintenant entre ce que je désire et ce que le mektoub nous réserve, on ne peut rien savoir. On va voir cela dans les jours à venir et si cela se concrétise, je partirai pour Burnley avec plaisir. Mais il faut que les deux clubs se mettent d’accord avant.
Entretien réalisé par Nacym Djender