Manque de pluies : un phénomène anormal, mais pas exceptionnel

Manque de pluies : un phénomène anormal, mais pas exceptionnel
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Le manque de précipitations constaté depuis plusieurs semaines à travers le pays est un phénomène « anormal, mais pas exceptionnel », a indiqué mercredi à Alger M. Boucherf Djamel, responsable de la climatologie à l’Office national de la météorologie (ONM).

« C’est une situation anormale mais qui n’est pas exceptionnelle, puisque nous avons déjà vécu des situations pareilles auparavant, comme lors de la décennie 1990-2000 qui a été sèche, c’est-à-dire en dessous de la normale », a déclaré M. Boucherf à l’APS, en marge des travaux du 2ème Forum méditerranéen sur la prévision climatique.

Pour la saison hivernale 2011-2012 « il y a pour le moment un manque de précipitations, par rapport à un hiver normal », a-t-il noté. Il s’agit d’un « déficit » de pluviométrie pour cette saison hivernale, vu le manque de pluies observé durant le mois de décembre, a-t-il indiqué.

« Jusqu’au 20 janvier, nous avions un déficit pluviométrique dans toutes les régions de l’Algérie, donc c’est un mois sec par rapport à la normale », a ajouté l’expert. M. Boucherf a dit s’attendre, sur la base des modèles de prévision saisonnière, à ce que « les mois de février et mars soient moins pluvieux

par rapport à la saison ». « Ce phénomène est dû à la variabilité climatique et aux caractéristiques climatiques de notre région », a-t-il précisé.

« Depuis 2003 et jusqu’à 2011, il y a eu une ascendance des pluies, même si on parle de changement climatique », a-t-il poursuivi, relevant que le problème réside dans la « distribution temporelle » des pluies, expliquant que la quantité de pluies qui était enregistrée par le passé en un mois, tombe, désormais, en trois ou quatre jours.

« Le problème des pluies en Algérie, c’est qu’il y a la quantité annuelle, mais la distribution temporelle est irrégulière », a-t-il fait observer.

Le 2ème Forum méditerranéen sur la prévision climatique, dont les travaux se poursuivront jeudi pour la troisième journée, a pour thème « Prévisions saisonnières et services climatiques pour la gestion des risques et l’adaptation aux changements climatiques ».

Les participants débattent de plusieurs sujets dont « les impacts potentiels liés à la variabilité et aux changements climatiques » et « la gestion des risques et l’adaptation aux changements et besoins spécifiques ».

« L’état des connaissances en matière de prévision climatique saisonnière dans la sous région, y compris la prévisibilité du climat, modèles* et échange d’expériences entre les différentes sous-régions ciblées » et la « portée et étendue des prévisions saisonnières au niveau global et dans la sous-région ciblée », figurent aussi à l’ordre du jour de cette rencontre