Manifestations en Iran : Les « ennemis » ne font fi d’aucun moyen pour nuire au peuple iranien

Manifestations en Iran : Les « ennemis » ne font fi d’aucun moyen pour nuire au peuple iranien
Alors que les manifestations se poursuivent en Iran et que le nombre de victimes augmente, l’ayatollah Ali Khamenei a accusé les « ennemis » de son pays d’user de tous les moyens, dont l' »argent et les armes », pour nuire au peuple iranien. Les « ennemis » cherchent à profiter de toute occasion pour nuire au peuple iranien, ayant notamment recours à « l’argent et aux armes », a annoncé le guide suprême de la Révolution iranienne, l’ayatollah Ali Khamenei, cité par l’agence iranienne Mehr.
« Les ennemis se sont unis en utilisant leurs moyens, l’argent, des armes, pour créer des problèmes au pouvoir étatique », rapporte l’agence.
Plusieurs villes iraniennes ont connu, au cours de ces derniers jours, des mouvements de protestation. Certains meetings ont dégénéré, selon les médias locaux.
Commentant dimanche la situation dans le pays, le Président Hassan Rohani avait souligné que manifester était un droit constitutionnel du peuple, mais a mis en garde contre les violences. Lundi, il a en outre indiqué que les manifestations étaient aussi bien provoquées de l’extérieur que par des problèmes internes.
Selon les médias locaux, 20 personnes ont trouvé la mort depuis le début des manifestations.
Déclaration de Hassan Rohani
Lors de la réunion du cabinet qui s’est tenue ce dimanche après-midi, le président iranien a brossé un tableau clair et net des conspirations tramées à l’encontre de l’Iran islamique.  » La nation iranienne comprend très bien la situation délicate dans laquelle se trouvent le pays, la région et le monde. Elle décidera en fonction de ses intérêts nationaux « , a-t-il précisé. L’Iran a été ces trois derniers jours le théâtre de multiples manifestations. Hassan Rohani a souligné que le peuple iranien est un « peuple libre » et que conformément à la Constitution et aux droits de citoyenneté,  » la nation est bien libre de faire entendre ses revendications et ses doléances. Mais elles doivent être exprimées de façon à ce qu’elles débouchent sur une amélioration de la situation du pays et de la vie des gens « .
« Le règlement de certaines des questions n’est pas facile et nécessite beaucoup de temps. Le gouvernement et le peuple doivent les résoudre, main dans la main », a-t-il indiqué. Et d’ajouter :
« Certains problèmes économiques puisent dans les années passées et certains autres sont récents. Il incombe au gouvernement et au peuple de s’unir et de s’entraider. Mais le peuple ne se plaint pas seulement de la situation économique: il réclame la transparence sur les affaires de corruption. Il exige que la lumière soit faite sur certaines questions, que la lutte contre la corruption prenne une tournure plus sérieuse. Le peuple se réserve le droit de critiquer toutes les affaires du pays et nous estimons que le gouvernement et le pays appartiennent au peuple. « 
Le président Rohani a ensuite évoqué la satisfaction des ennemis de la Révolution islamique pour dire :  » Cet homme aux États-Unis qui veut compatir avec le peuple iranien, aurait-il oublié qu’il nous a récemment traités de peuple terroriste ? Celui qui, de la tête au pied, montre de l’hostilité envers le peuple iranien, n’a pas le droit de nous exprimer de la compassion.
Les pays arabes de la région qui n’ont jamais établi de bonnes relations avec notre pays, se réjouissent aujourd’hui des agissements qui l’ont secoué. Réfléchissons à un point : dans l’intérêt de quelle partie va-t-elle cette manière de protester, du peuple ou des autres !? « 
Pour le président iranien, les plus précieux capitaux dans la région sont la sécurité nationale, la paix, la cohésion nationale, l’unité et la fraternité en Iran.  » Dans notre pays cohabitent toutes les ethnies et toutes les confessions. C’est durant les dernières élections que la nation a montré son attachement et sa sensibilité envers les intérêts nationaux et l’avenir du pays « , a-t-il martelé.
Les provocateurs arrêtés
Après que le Conseil de sécurité iranien a dénoncé l’influence de l’étranger sur les manifestations dans le pays, évoquant une « guerre par procuration » contre le peuple iranien, les forces de sécurité iraniennes ont arrêté des personnes pour avoir incité à manifester dans le pays.
Quelques personnes qui avaient incité à manifester en Iran depuis le 28 décembre, ont été arrêtées ce mardi par les forces de sécurité iraniennes, a rapporté l’agence locale ILNA citant le ministère iranien des Renseignements et de la Sécurité nationale.
Selon la déclaration du ministère, ces derniers jours des rassemblements pacifiques organisés afin d’exprimer des revendications publiques se sont transformés en manifestations violentes « en raison de la présence d’éléments suspects et agressifs » qui ont porté atteinte à la propriété publique et qui ont entrainé la mort de plusieurs personnes.
Comme l’a indiqué le ministère, les forces de sécurité sont à la recherche d’autres provocateurs. Plusieurs villes iraniennes ont connu, au cours de ces derniers jours, des mouvements de protestation. Certains meetings ont dégénéré, selon les médias locaux. Commentant dimanche la situation dans le pays, le Président Hassan Rohani avait souligné que manifester était un droit constitutionnel du peuple, mais a mis en garde contre les violences. Lundi, il a en outre indiqué que les manifestations étaient aussi bien provoquées de l’extérieur que par des problèmes internes.
Le Conseil de sécurité iranien a dénoncé l’influence des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Arabie saoudite sur les manifestations de ces derniers jours dans le pays. Selon le secrétaire de cet organe consultatif, il s’agit d’une « guerre par procuration » contre le peuple iranien. Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Shamkhani, a affirmé que les actions de protestation réalisées en Iran ces derniers jours, se déroulaient dans le cadre de la « guerre par procuration » menée par certains pays contre Téhéran, rapporte l’agence Tasnim.
Selon Ali Shamkhani, les hashtags et les messages à propos de la situation en Iran proviennent des États-Unis, du Royaume-Uni et d’Arabie saoudite.
« Selon notre analyse, environ 27% de nouveaux hashtags dirigés contre l’Iran sont développés par le gouvernement saoudien », a déclaré Ali Shamkhani, ajoutant que cette ingérence de l’étranger vise à ralentir le développement de l’Iran.
Selon lui, les protestations « se termineront dans quelques jours ».
Plusieurs villes iraniennes ont connu, au cours de ces derniers jours, des mouvements de protestation. Certains meetings ont dégénéré, selon les médias locaux.
Ahmad Saber