Manifestations en Algérie : ce pays est accusé d’avoir lancé des appels

Manifestations en Algérie : ce pays est accusé d’avoir lancé des appels
Le Maroc accusé de tentative de déstabiliser l’Algérie

Algérie Presse Service accuse ouvertement le Maroc d’être derrière les appels à manifester en Algérie. Le média étatique algérien dénonce une tentative d’affaiblir la cohésion nationale algérienne.

Le Maroc fait face à une crise sociale majeure qui se manifeste par des protestations populaires de plus en plus intenses. Au cœur de cette contestation : le contraste saisissant entre les ambitions internationales du pays et les besoins fondamentaux de sa population.

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Les manifestants expriment leur mécontentement à travers des slogans évocateurs : « Pas de Coupe du Monde sans hôpitaux », « Du pain, pas des stades ». Ces revendications ciblent directement la stratégie du Makhzen qui privilégie l’organisation d’événements sportifs prestigieux (Coupe du Monde, Coupe d’Afrique) au détriment des services essentiels.

Le mouvement qui agite le Maroc s’appelle GenZ 212. Celui que l’on cherche à déclencher en Algérie le 3 octobre a déjà un nom quasi identique, GenZ 213.

Le moins qu’on puisse dire, cela a suscité une réaction en Algérie. Algérie Presse Service a accusé ouvertement le Maroc d’être derrière cette campagne de déstabilisation, dans son article paru hier soir avec comme titre : « La manipulation marocaine : malgré sa mort clinique, le Makhzen n’oublie pas l’Algérie ».

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À cet effet, le média étatique rappelle que la comparaison est trompeuse. Argument de taille : l’Algérie repose sur un modèle d’État social qui, malgré les défis, continue d’assurer des filets de protection solides : subventions généralisées, aides aux familles, accès gratuit aux soins et à l’éducation.

Réponse Algérienne et Critique du Makhzen

« L’Algérie a également engagé une politique ambitieuse en faveur de l’innovation et des start-up. Avec la création d’un fonds national dédié au financement des start-up et des projets innovants, l’ouverture de plusieurs incubateurs et la mise en place de mesures fiscales incitatives, de nombreux jeunes talents trouvent désormais un espace pour développer leurs idées et contribuer à la diversification de l’économie », ajoute-t-il.

L’APS ne s’arrête pas là. Elle tire à boulets rouges sur le Makhzen, en l’accusant de tentative de « fragiliser l’identité culturelle de la jeunesse maghrébine, la couper de ses racines historiques et spirituelles, et imposer des modèles sociétaux importés » mais aussi « déstabiliser les deux pays les plus stables du Maghreb : l’Algérie et la Tunisie« .

« Les appels relayés depuis l’étranger, comme ceux annoncés pour le 3 octobre, ne relèvent pas d’un mouvement spontané, mais d’une tentative de déstabilisation importée (…) Le Makhzen aurait tort de prendre ses rêves pour des réalités : l’Algérie n’est pas le Maroc, et elle dispose des ressources politiques, sociales et historiques pour défendre sa cohésion contre toute tentative d’ingérence extérieure », conclut l’APS.

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