Plus de 15 000 personnes ont marché ce jeudi à In Salah, où des populations de localités limitrophes, à l’exemple d’Inghar, se sont jointes à la manifestation.
A Tamanrasset, plus de 2 000 citoyens issus de plusieurs quartiers ont convergé vers le centre-ville pour marcher ensemble. A Ouargla, les chômeurs ont également improvisé une action de protestation.
Les manifestations contre l’exploitation du gaz de schiste ne cessent de mobiliser au Sud du pays. Une large population a répondu ce jeudi, à l’appel pour une marche pacifique. Selon des sources locales, la marche la plus impressionnante a été observée à In Salah.
Des populations de localités limitrophes à l’exemple d’Inghar ont été nombreuses à faire le déplacement dès les premières heures de la matinée. Plus de 15 000 personnes, selon nos sources, ont ainsi marché pour dire non à l’exploitation du gaz non-conventionnel dans la région. Il faut dire que la mobilisation n’a pas faibli pendant 15 jours à In Salah, mais ce jeudi, le nombre des manifestants a été important. Même des populations de la wilaya d’Adrar ont pris part à la marche. La ville est restée à l’arrêt de toute activité commerciale ou administrative.
A Tamanrasset où la population manifestait séparément dans plusieurs quartiers, depuis quelques jours, plus de 2 000 personnes ont convergé ce jeudi, vers le centre-ville pour marcher ensemble. Des rassemblements ont eu lieu devant les sièges de l’APC et de la daïra, pour protester contre le premier forage de schiste dans la région. Commerces, écoles et administrations ont été interdits de toute activité par les comités organisateurs de la marche. La ville était, ainsi, entièrement paralysée selon les mêmes sources.
«Il y a des commerçants et des fonctionnaires d’administrations qui ont débrayé de leur propre gré pour exprimer leur solidarité avec la population d’In Salah. D’autres ont été plutôt contraints de baisser rideau, de quitter leur bureau et postes de travail sous la pression des comités d’organisation», précisent nos sources.
A Ouargla, le mouvement des chômeurs a saisi l’occasion pour sortir lui aussi dans la rue et improviser une marche en plein centre-ville. Il est à signaler que de telles actions sont courantes à Ouargla où le mouvement des chômeurs va jusqu’à immobiliser des camions de transport de marchandises régulièrement.
Enfin, et selon toujours nos sources, les services de sécurité ont toléré les différentes marches.
Mehdi Mehenni