Manifestations attendues en souvenir du soulèvement tibétain

Manifestations attendues en souvenir du soulèvement tibétain
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Des groupes tibétains exilés en Inde ont annoncé lundi qu’ils célèbreraient cette semaine le 50e anniversaire du soulèvement raté contre la Chine au Tibet, suivi de la fuite du dalaï lama.

Ce dernier, chef spirituel du bouddhisme tibétain et réfugié depuis 1959 dans la bourgade indienne de Dharamsala (nord), a pourtant enjoint ses fidèles de se contenter de cérémonies et de prières sans faire trop entendre leurs voix.

Appel sans effet. «Dix mille personnes pourraient rejoindre notre mouvement visant à faire monter la tension avec la Chine», a prévenu Tenzin Choeying, président du groupe des Etudiants pour un Tibet libre, qui réclame l’indépendance et non une simple autonomie, comme le plaide le dalaï lama. «Tout peut arriver avec des manifestations qui promettent d’être spectaculaires», a-t-il averti.

Le secrétaire général de l’organisation radicale Congrès de la jeunesse tibétaine, Tenzin Norsang, a également promis des manifestations à Dharamsala et dans d’autres villes d’Inde, comme à New Delhi.

Plus de 100.000 Tibétains vivent en exil en Inde, où la plupart sont nés et qui n’ont jamais les pieds au Tibet.

Une semaine potentiellement explosive s’ouvre au Tibet, avec la commémoration de deux anniversaires symboliques de la lutte des Tibétains contre la tutelle de la Chine.

Le 10 mars est le jour du 50e anniversaire du début de deux semaines d’insurrection des habitants du «Toit du monde» contre le joug chinois en 1959 qui poussa, le 17 mars, le dalaï lama, à fuir en exil en Inde.

Puis le 14 mars, ce sera le premier anniversaire des émeutes qui avaient secoué en mars 2008 non seulement le Tibet mais des localités à population tibétaine de l’ouest chinois.