En France des représentants des Harkis, des volontaires nord-africains recrutés par l’armée française pendant la guerre de libération de l’Algérie, ont manifesté dimanche à Paris, pour demander que le président français tienne sa promesse de candidat.
Pendant la campagne électorale pour l’élection présidentielle de mai 2012, François Hollande s’était engagé à reconnaître publiquement « les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil des familles » en France en 1962.
On estime entre 50 000 et 100 000 le nombre de Harkis, abandonnés à leur sort, qui ont été massacrés en Algérie.
Ceux qui avaient réussi à venir en France, ont été maintenus avec leurs familles dans des camps dans le sud du pays pendant de nombeuses années dans des conditions de vie difficiles.
Ce sujet reste tabou en Algérie.
En octobre 2012, le président François Hollande avait officiellement reconnu au nom de la République la « sanglante répression » des manifestations de Français d’origine algérienne le 17 octobre 1961 à Paris.
Le Président rompait avec un silence de 51 ans de l’Etat sur les événements et honorait un engagement tenu le 17 octobre 2011.
Des dizaines de corps avaient été retirés de la Seine.
