Manifestation de rue contre le 5ème mandat : Sellal appelle au dialogue

Manifestation de rue contre le 5ème mandat : Sellal appelle au dialogue

NAZIM BRAHIMI

Abdelmalek Sellal, directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle d’avril prochain, a répondu hier aux manifestations de la rue contre un cinquième mandat du président sortant, recommandant de privilégier le dialogue.

« Quelles que soient les circonstances, nous devons favoriser le dialogue. Il n’y a pas de raison de recourir à la rue », a indiqué l’ancien premier ministre à l’occasion de sa rencontre avec l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA).

M. Sellal a expliqué, par la même occasion, que « la conférence nationale, inscrite dans le programme du président Bouteflika, sera ouverte à toutes les tendances », soutenant que « la candidature du président Bouteflika est un impératif ».

Il a ajouté que « selon des données géostratégique, la présence de Bouteflika dans cette conjoncture est un impératif». La rencontre de M. Sellal avec l’UNFA intervient après celles qu’il avait tenues avec d’autres organisations.

M. Sellal a en effet rencontré l’Organisation des moudjahidine (ONM), l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et des organisations estudiantines, qu’il a mobilisées pour appuyer la candidature de M. Bouteflika pour la présidentielle du 18 avril. Chez l’UNFA, M. Sellal a estimé que le président Bouteflika « s’est porté candidat à la prochaine présidentielle pour parachever son projet au profit de l’Algérie et des Algériens à travers la consolidation de l’Etat des institutions et l’édification d’une véritable démocratie à la hauteur des défis imposés par la situation économique et sécuritaire prévalant aux niveaux régional et international ».

Il a souligné dans son intervention que le président Bouteflika « a contribué à l’émancipation de la femme algérienne à travers la promulgation de plusieurs lois et décisions », relevant qu’il « jouit de l’expérience, de la compétence et de la clairvoyance qui le qualifient à parachever le processus des réformes et d’édification ». Pour sa part, la première responsable de l’UNFA, Noria Hafsi, a déclaré, que « la candidature de Abdelaziz Bouteflika à la prochaine présidentielle vient en réponse à l’appel incessant lancé par plusieurs formations politiques, organisations nationales et citoyens ».

Elle a noté que « la femme algérienne lui assurera soutien et appui pour la poursuite du processus des réformes engagé au sein de grands chantiers et la préservation des acquis, et à leur tête la sécurité et la stabilité, fondements du développement réalisé à travers toutes les régions du pays ».

Pour elle, l’Algérie « a grand besoin de la sagesse de M. Bouteflika pour mener à bien les grands chantiers escomptés par le peuple algérien dans tous les domaines », estimant que le contenu de la lettre de candidature de M. Bouteflika adressée le 10 février, « se veut un pacte, voire une charte nationale instituant une nouvelle ère ».

« L’Algérie est restée inébranlable devant des plans occidentaux ayant ciblé la région et le Moyen Orient et devant ce qu’on appelle «le printemps arabe», grâce à la sagesse de M. Bouteflika, ses décisions qui ont conforté la cohésion nationale et de la charte pour le paix et la réconciliation nationale de 2005 », a-t-elle plaidé. Tout en appelant les autres tendances politiques à « respecter les positions soutenant le président sortant», Mme Hafsi « a mis en garde contre des dérapages de certains jeunes qui n’ont pas conscience des bienfaits de la sécurité et de la stabilité ».