Manchester City: Mahrez à la croisée des chemins

Manchester City: Mahrez à la croisée des chemins

Par 

A quatre mois de la phase finale de la coupe d’Afrique des nations 2019 en Egypte, où la sélection algérienne est attendue avec impatience, l’international algérien, Riyad Mahrez souffre avec son coach à Manchester City, Pep Guardiola, qui ne l’emploi que comme «éternel» remplaçant.

Cette situation intrigue non seulement le joueur lui-même, qui croyait, au moment de la signature de son contrat l’été dernier, qu’il allait poursuivre son évolution, mais aussi ses fans et les inconditionnels des Verts. D’aucuns assurent que sur le plan intrinsèque et de la discipline, Mahrez est irréprochable, et c’est ce qui pose des questions concernant l’attitude de son entraîneur. Même chez les spécialistes, il y a divergences sur son utilisation par ce dernier. Certains estiment qu’il a bien lésé l’international algérien, lui qui a fait des pieds et des mains pour l’avoir dans son effectif. Mais une fois acquis, «il joue avec le moral du joueur, de ses fans et des amoureux des Verts».

D’autres, par contre, estiment qu’il y a tellement de joueurs à son poste que la concurrence bat son plein. Et c’est dans ce même ordre d’idées qu’en conférence de presse, Pep Guardiola a expliqué les absences de Riyad Mahrez: «Mahrez sur le banc? Oui, j’ai une raison. Ma raison. Je suis la raison. Je suis la raison. Il n’est pas absolument coupable ou il ne ressent aucune raison particulière à cela. Je suis triste parce qu’il s’entraîne incroyablement bien. C’est un joueur incroyablement talentueux, mais en ce moment, nous avons cinq attaquants, par exemple les derniers matchs que Leroy Sane n’a pas disputés non plus.»

A l’unanimité, on reconnaît que Guardiola est en train de «détruire» ce joueur talentueux, dont seul le respect en qualité de professionnel le laisse observer jusque-là un mutisme total. Ainsi, Riyad Mahrez n’a disputé en Premier League depuis le début de l’année 2019 que 24 minutes avec Manchester United. On remarque parfaitement que parmi les joueurs recrutés, l’international algérien est le joueur le moins utilisé par Guardiola, qui a fait son «mea-culpa», tout en poussant l’international algérien à faire plus pour gagner sa place de titulaire.

«Nous avons des joueurs incroyables, comme par exemple Bernardo Silva et Raheem Sterling sont au top, c’est la meilleure des raisons et c’est la seule raison pour laquelle, il n’y a pas de raison particulière, comme être contrarié ou quelque chose comme ça. C’est un gars qui nous rend heureux, mais malheureusement, je ne suis pas gentil avec lui, je ne peux pas lui donner les minutes qu’il mérite, alors je suis désolé, c’est tout ce que je peux dire», a ajouté l’Espagnol. Le dire, c’est bien doit-on répondre, mais toute la problématique repose sur une question que jusqu’à présent le coach citizen n’a pas encore répondu:

«Pourquoi?» Reconnaître les mérites du joueur aussi bien sur le plan du travail, de l’abnégation et des efforts fournis aux entraînements, mais nulle explication pratique du pourquoi ne pas profiter de ce talent de Mahrez par celui-là même qui les reconnaît et de surcroît son propre coach en club. Guardiola franchit le Rubicon du «ridicule» en reconnaissant: «Je suis triste et désolé de devoir mettre Riyad Mahrez sur le banc.» Le gentil Mahrez prend toujours son mal en patience et nul doute que le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi, va toujours compter sur lui pour tenter d’atteindre l’objectif de la sélection algérienne dans la prochaine CAN en Egypte, à savoir aller le plus loin possible dans cette compétition prestigieuse. Et ça, au moins c’est réconfortant.