Condamnée à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobigny, Paris, la star du raï Cheb Mami, 42 ans, a décidé de purger sa peine en France.
Cela à la suite de la décision prise par le chanteur de ne pas faire appel. Les dix jours que lui accorde la loi pour faire appel sont dépassés sans qu’il ne fasse appel.
«Il n’y aura pas d’appel et mon client a décidé de purger sa peine en France», a déclaré l’avocate de l’artiste Me Doubliez, dont les propos ont été rapportés par l’agence AFP.
Juste après sa condamnation, le chanteur a exprimé son souhait de purger sa peine en Algérie.
Au vu du processus de remise de peine appliqué en France, notamment pour la bonne conduite et les fêtes nationales, Cheb Mami risque de ne passer que deux ans sous les verrous.
De son vrai nom Mohamed Khelifati, le chanteur a été condamné le 3 juillet pour tentative d’avortement forcé sur son ex-compagne S.Isabel.
A la veille de son jugement, l’inculpé a décidé de se rendre en France pour assister à son procès. A sa descente d’avion, il a été interpellé à l’aéroport d’Orly-Sud en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui en mai 2007.
Présenté devant le parquet de Bobigny, le chanteur de raï a été par la suite présenté à un juge des libertés et de la détention (JLD) avant qu’il ne soit incarcéré.
Après avoir été incarcéré pendant trois mois de détention à la Santé à Paris, Cheb Mami a été mis en liberté après le versement d’une caution de 200.000 euros.
Il a été quand même placé sous contrôle judiciaire.
En 2007, il est rentré en Algérie parce qu’il est «inquiet sur sa mère très âgée».
Accusé de fuir la France, Mami s’est défendu disant qu’il souhaite être jugé en Algérie.
La star du raï est condamnée suite à une plainte déposée par son ex-compagne Isabel S., 43 ans, photographe de presse, qui l’a accusé de «complicité de violences» avec circonstances aggravantes après une tentative d’avortement forcé qu’elle aurait subie en 2005 dans une villa à Alger. Plus précisément, les faits remontent à quatre ans.
Selon les déclarations de la photographe, Cheb Mami lui avait demandé d’avorter, juste après qu’elle lui ait annoncé sa grossesse.
La concernée s’est présentée devant la justice française, où elle a porté plainte comme étant victime d’un curetage de la part de deux femmes et un homme dans une villa en Algérie.