L’artiste qui était accompagnée non pas de ses musiciens habituels, mais d’autres, d’Alger, s’est surpassée sur scène.
La belle à la voix d’ange Malya Saâdi, est revenu ce mois de Ramadhan à Alger où elle s’est produite cette semaine à la Gaâda Nouba d’El Aurassi by Djezzy. Encore une fois, Malya Saâdi nous a éblouis avec sa voix magnifique et ses envolées lyriques et envoûtantes qui vous font transporter vers un ailleurs captivant plein d’harmonie.
Une fois n’est pas coutume, l’artiste avait dû reporter, la veille, son concert en raison du climat peu favorable au plein air. Mais ce n’est pas un orage et un peu de pluie qui vont annuler la témérité de l’artiste et surtout pas celle des organisateurs qui ont choisi de reculer la date de 24h, histoire de faire plaisir aux fans des artistes qui se sont déplacés nombreux pour apprécier ce rossignol du chaâbi. L’artiste qui était accompagnée non pas de ses musiciens habituels mais d’autres, d’Alger s’est surpassée sur scène en donnant à écouter un florilège de chansons déclinées entre morceaux tirés du terroir et d’autres issus de son album Ya B’har notamment.
L’auteur du magistral Sobhan lah ya l’tif du défunt Hadj M’hamed El Anka a permis au public de se délecter d’une belle musique avec une charmante prestation musicale alliant le son algérien aux autres tempos, faisant bouger l’assistance avec bonheur et admiration. Car l’artiste qui force le respect n’était pas venue seule si l’on puisse dire, mais était accompagnée par son père le grand H’sissen qui est monté aussi sur scène pour un tour de chant des plus distingués sous les salves applaudissements des présents.
A propos des musiciens découverts à Alger, Malya ne tarira pas d’éloges après la fin du concert, dans les loges: «C’était fascinant. Ils ont compris l’âme du spectacle. Et pourtant on a peu répété». Vitalité et énergie ont caractérisé en fait ce concert qui parvient à mêler sans complexe le son reggae, latino au chaâbi avec grande classe et ouverture d’esprit, notamment avec l’introduction de nouveaux instruments qui sont, un peu éloignés du chaâbi d’habitude, à l’image du saxophone et la guitare.
«Je suis très attachée à la culture algérienne mais je revendique aussi, haut et fort, la musique du monde. J’écoute toutes les musiques, qui sont autour de moi. La musique est universelle. Disons que j’aime bien varier les plaisirs par exemple avec le chaâbi au féminin, c’est une autre musique, un autre style, un travail différent…» nous a-t-elle confié.
A propos des influences de son père, Malya Saâdi affirme que le travail avec son père date depuis très longtemps. Il date depuis l’enfance.«Parfois, on travaille des morceaux sur skype. Il me propose souvent des titres de chansons très pertinents. Ça me touche beaucoup..»