La Journée internationale des enfants célébrée par la communauté internationale le 1er juin de chaque année est inévitablement une occasion de se pencher de manière plus pointue sur tout ce qui concerne les enfants .
Leurs droits , leur chance à l’éducation , à la santé , à une vie familiale digne …Mais on ne parle jamais de leur droit à une alimentation saine et équilibrée .
L’enfant algérien se nourrit-il convenablement ? Sa ration alimentaire quotidienne répond t-elle aux conditions médicalement établies ? L’enfant algérien ne souffre t-il pas de malnutrition ? La malnutrition des enfants en Algérie constitue une polémique et une controverse sur la gravité ou non de la situation . Une controverse alimentée par des chiffres très disparates qui ne reflètent pas vraiment la réalité ni d’une part ni de l’autre puisqu’ il n’existe pas d’études scientifique de terrain qui définissent réellement la situation . Ainsi contrairement au ministère de la Santé qui affirme qu’il n’existe pas de malnutrition sévère en Algérie puisque seulement 0,6 % des enfants algériens en sont touchés, la FOREM parle de forme sévère de malnutrition et même de retard de croissance.
La fondation présidée par le professeur Khiati se base sur une enquête faite il ya deux ans et qui révèle que le taux des enfants mal nourris de moins de cinq ans est de 18 % ce qui donne un chiffre absolu de 600 000 enfants dont 150 000 présentent une forme sévère de malnutrition , 106 000 souffrent d’une insuffisance pondérale et 322 000 enfants présentent un retard de croissance.
Les chiffres avancés par le ministère de la Santé sont plus modérés , ils sont le résultat d’enquêtes réalisées il y a deux ans à l’échelle nationale auprès des ménages par son département en collaboration avec les agences onusiennes spécialisées tels que l’UNICEF , OMS et le FNUAP . Ce bilan affirme que 11 566 cas d’enfants algériens de moins de cinq ans sont touchés par la malnutrition . 640 cas souffrent de maigreur , 10 336 cas de retard statural et 684 cas d’insuffisance pondérale . Les données du ministère affirme par ailleurs qu’il y’a une amélioration sur le plan de l’équilibre de la ration alimentaire et en besoins caloriques.
Elle assure en outre que le taux de l’insuffisance pondérale diminue de moitié tout les 10 ans . Même pondération de la part du ministre de l’Agriculture qui affirme que la malnutrition en Algérie ne se pose plus comme un problème de la faim ou de sous alimentation mais plutôt comme celui de l’équilibre alimentaire .
Farida Larbi