Assistance n Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a reçu, hier soir, les chefs des mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d’Alger.
Dans une déclaration au terme de l’audience, le président du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), Ahmed Ouled Sidi Mohamed, a indiqué que les mouvements de la Plateforme «attendent une mise œuvre rapide de l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali et voient l’avenir avec beaucoup d’optimisme et de sérénité».
«Nous attendons une application rapide, sincère et rigoureuse de cet accord», signé à Bamako, a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Harouna Touré, a indiqué que leur rencontre avec M. Lamamra, portait sur «les consultations en cours pour parfaire et parachever l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali». «Nous avons échangé sur les modalités à mettre en œuvre et sur comment mettre fin définitivement aux hostilités au Mali», a-t-il ajouté. «Nous avons marqué notre disponibilité comme d’habitude et nous avons dit que nous étions prêts pour la paix et la tranquillité», a conclu M. Touré. Les mouvements engagés dans la plateforme d’Alger sont le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des mouvements et Fronts patriotiques de résistance. Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a appelé la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à signer au «plus vite» l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali pour résoudre durablement la situation sécuritaire du pays. «Nous souhaitons que nos frères des autres composants de la CMA (outre ceux qui ont déjà signé l’accord le 15 mai à Bamako), qui hésitent encore, fassent le pas et signent l’accord», a indiqué M. Diop au terme de son entretien avec M. Ramtane Lamamra. «Nous voulons que cet accord soit signé et appliqué pour retrouver notre vivre ensemble», a-t-il soutenu. L’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali a été signé le 15 mai courant par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la plateforme d’Alger et par l’équipe de la médiation internationale conduite par l’Algérie. M. Diop a, dans ce contexte, expliqué que convaincre la CMA à rejoindre les signataires de l’accord de Bamako constituait «l’essence même» des démarches en cours au niveau de la médiation internationale pour la résolution de la crise au Mali, dont l’Algérie est chef de file. Il a ajouté que le gouvernement malien renouvelait «toute sa confiance» à cette médiation, conduite par l’Algérie. M. Diop a déploré que des Maliens sont tués et blessés tous les jours par des mines» et que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) enregistrait «des pertes humaines de plus en plus importantes». Les combats entre les groupes armés au nord du Mali ont contraint près de 57 000 Maliens à fuir leur domicile au cours des quatre dernières semaines. Le nombre total de personnes déplacées internes au Mali s’élève désormais à un peu plus de 100 000 personnes, principalement dans la partie nord du pays. Selon l’ONU, environ 137 500 réfugiés maliens se trouvent toujours dans les pays voisins, y compris 33 400 au Burkina Faso, 52 000 en Mauritanie et quelque 50 000 au Niger.
R. I. / Agences