Mali / Une délégation de la Cedeao sur place Médiation à Gao

Mali / Une délégation de la Cedeao sur place Médiation à Gao

Le ministre burkinais des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, dont le pays conduit la médiation dans la crise malienne, est parti ce matin pour le nord du Mali, où il doit rencontrer des groupes islamistes.

Accompagné d’un conseiller, M. Bassolé a décollé tôt de Ouagadougou, selon le journaliste de l’AFP qui l’accompagne. Il se rend à Gao et Kidal pour «porter un message» aux groupes armés islamistes de la part du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a indiqué le ministre. Rappelons qu’en juin dernier, M. Compaoré a reçu en juin, séparément, des délégations du groupe islamiste Ansar Dine ainsi que du MNLA.



La Cédéao continue de jouer la carte de la négociation avec les islamistes, mais se dit prête à envoyer au Mali une force de quelque 3 300 soldats en cas de nécessité. Elle attend pour cela une demande formelle du pouvoir de transition à Bamako, un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU et un soutien logistique occidental. D’autre part, les ministres des Affaires étrangères des Pays du Champ ont réitéré hier lundi, la détermination de leurs pays respectifs à «poursuivre le combat contre le terrorisme».Ils ont réitéré la «solidarité active de leurs pays avec le peuple frère du Mali et ont renouvelé leur engagement à l’accompagner jusqu’à la normalisation totale de la situation», selon un communiqué commun.

Les ministres des pays du champ ont souligné, dans leur déclaration, que la recherche d’une sortie de crise au Mali «requiert une action résolue et urgente, articulée notamment autour de la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, et l’installation à Bamako d’autorités de la transition «fortes, consensuelles et représentatives à mesure de constituer un partenaire fiable et crédible». A propos toujours, du conflit au Mali, M. Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a affirmé hier lundi à Niamey que la consolidation des institutions maliennes de la transition est une «nécessité» et une «pré condition» au règlement des autres problèmes que connaît le Mali.

M. Abdelkader Messahel, a souligné la nécessité de «fonder notre soutien sur notre conviction que la responsabilité incombe d’abord à nos frères maliens». Sur le terrain, la police malienne a dispersé hier lundi, à Bamako une manifestation de quelques centaines de personnes réclamant la démission du président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, ont rapporté des médias.

La marche, partie du siège de l’Assemblée nationale en centre-ville a été dispersée à coups de gaz lacrymogènes 4 km plus loin, peu avant d’arriver au palais présidentiel. Deux manifestants ont été interpellés.

R. I. / Agences