Une intervention militaire internationale dans le nord du Mali est presque certaine mais elle n’aura pas lieu avant l’automne 2013, a déclaré hier Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix.
“Il est probable, même si ce n’est pas sûr, qu’il y aura en fin de compte une opération militaire”, a-t-il déclaré mercredi au cours d’une conférence de presse à Paris.
“Rien ne pourra être fait avant septembre ou octobre”, a-t-il ajouté, citant les conditions climatiques, l’état de “décomposition avancée” de l’armée malienne et la nécessité de mener d’abord des négociations avec les différents groupes rebelles.
L’Union africaine (UA) cherche à obtenir un mandat de l’Onu pour déployer 3.300 soldats dans le nord du Mali, tombé ces derniers mois aux mains de séparatistes touareg puis de plusieurs groupes islamistes, à la faveur d’un coup d’Etat militaire mené en mars à Bamako.
Au cours d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur le Mali, l’UA a demandé mercredi que les Nations unies financent l’intervention militaire, qui coûterait de 300 à 500 millions de dollars (240 à 400 millions d’euros) selon des diplomates.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a prudemment recommandé la semaine dernière que le Conseil de sécurité autorise le déploiement d’une “opération militaire offensive” de l’UA mais n’a pas proposé que l’Onu en assure le financement.