Mali ,Libérer le Nord : la priorité du nouveau gouvernement

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Le Mali organisera bientôt une «concertation nationale» sur la transition.

Le nouveau chef de la diplomatie malienne, Tièman Coulibaly, un des 13 nouveaux ministres de ce gouvernement a affirmé dans un entretien hier à Radio France Internationale (RFI) que : «La priorité, c’est la reconquête, c’est la libération du Nord des forces d’obscurantisme qui l’occupent actuellement.»

C’est ce qui ressort en outre de l’organisation de prochaines journées de «concertation nationale» sur la transition, que l’AFP a appris hier dans l’entourage du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, au lendemain de la formation du nouveau gouvernement chargé notamment de chasser les islamistes du nord du pays. Le texte ne précise aucune date pour ces discussions nationales. Mais un proche du chef du gouvernement a indiqué que ces «journées de concertation» se tiendraient bientôt pour «baliser la transition». Il s’agira de «journées de réflexion, pas de décision. Elles ne vont pas durer plus de 48 heures, et ne remettront pas du tout en cause les acquis», a précisé ce responsable, soulignant que M. Diarra allait «tout cadrer».

D’après la décision du Premier ministre datée du 15 août, le «comité technique» mis en place est composé de sept personnes. Il est présidé par un responsable de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam, pro-putsch) et comprend deux représentants du Haut conseil islamique du Mali, un d’une coalition soutenant l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, un d’une organisation féminine, un militaire et un expert.

Le nouveau gouvernement se doit désormais de gérer le déploiement éventuel dans le pays d’une force de quelque 3 300 hommes en préparation depuis plusieurs semaines par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), impliquée dans la médiation pour sortir le Mali de la crise née du putsch. Pour cette force, que plusieurs pays occidentaux doivent soutenir sur le plan logistique, la Cédéao dit attendre la demande formelle de Bamako ainsi qu’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU. De leur côté, les islamistes d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), d’Al-Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), nouveaux maîtres du nord, préparent une réunion de leurs représentants à Kidal, Gao et Tombouctou, les trois régions administratives de la zone, a appris l’AFP mardi de plusieurs sources. Cette rencontre, prévue avant fin août, vise à adopter une nouvelle stratégie en cas d’intervention de l’armée malienne appuyée par la Cédéao, selon les mêmes sources. Ces derniers mois, des responsables d’Ansar Dine et du Mujao ont menacé de représailles les pays qui participeront à la force régionale et ceux qui la soutiendront.

R. I./Agences