La campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet a officiellement débuté hier au Mali pour laquelle 24 candidats sont en lice.
Pour ce premier jour de campagne, quelques affiches étaient visibles hier à différents endroits de la capitale Bamako, ont rapporté des médias locaux. Les meetings de lancement des deux principaux candidats, le Président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, élu en 2013, et Soumaïla Cissé considéré comme le principal opposant, sont prévus aujourd’hui après-midi.
Vingt-quatre candidats au total se présentent au premier tour de la présidentielle du 29 juillet. La Cour constitutionnelle du Mali avait validé mercredi dernier les 24 candidatures et en a rejeté six au cours de la proclamation définitive de la liste des postulants au scrutin présidentiel. Parmi les candidats repêchés figurent l’ancien Premier ministre Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo Diarra, les anciens ministres Choguel Kokala Maïga et Mountaga Tall.
La candidature du chef religieux et élu d’une localité du centre du Mali, Harouna Sankaré, a également été validée, selon l’arrêt de la Cour constitutionnelle. Tous les candidats recalés auparavant avaient apporté la preuve qu’ils avaient une liste complète d’élus soutenant leur candidature comme l’exige la loi, a précisé la Cour. Parmi la liste définitive des candidatures acceptées figurent également l’ancien ministre Mohamed Ali Bathily et une femme d’affaires, Djeneba N’Diaye.
Hamadoun Touré, un ancien fonctionnaire international, a prévu de faire «une campagne ambulante» avec «des bus à son effigie qui vont circuler à travers la ville de Bamako», selon un membre de son entourage. Un autre prétendant, l’homme d’affaires Aliou Diallo, a reçu vendredi le soutien de Chérif Hamaoulla Haïdara, dit «Bouillé», un influent chef religieux qui avait appelé en 2013 à voter pour Ibrahim Boubacar Keïta.
Plus de 80 observateurs de l’Union européenne seront présents pour l’élection du 29 juillet, a annoncé la Mission d’observation électorale de l’UE au Mali, dans un communiqué cette semaine.
Sur le plan sécuritaire, plus de 30 000 membres des forces de sécurité et de défense ont été mobilisés pour «sécuriser les candidats sur le terrain et les opérations de vote», selon le ministère de l’Intérieur.