Mali : L’Algérie continue à soutenir le dialogue, selon Sellal

Mali : L’Algérie continue à soutenir le dialogue, selon Sellal

L’intervention militaire franco-malienne ne change rien à la position de l’Algérie dans la recherche d’une solution politique négociée au Mali. Si l’atteinte par les groupes terroristes à la sécurité du Mali peut justifier l’action militaire initiée par les autorités maliennes de transition, le dialogue reste d’actualité aux yeux de l’Algérie, avec les habitants marginalisés du nord de ce pays et leurs représentants.

Le premier ministre Abdelmalek Sellal qui venait d’achever une rencontre tripartite avec ses homologues tunisiens et libyens sur la question de la sécurité commune, a réitéré dans ce sens le soutien de l’Algérie au dialogue dans la région du Sahel.

“La position de l’Algérie est connue concernant la situation au Sahel. Nous avons soutenu au maximum le dialogue et continuerons à le faire mais en cas d’atteinte à la sécurité et d’utilisation d’autres moyens, nous sommes appelés à être fermes” a affirmé Sellal, appelant à la prudence et mettant en garde contre la circulation et la propagation d’armes que la crise malienne pourrait engendrer.

Pour le premier ministre algérien, “il ne s’agit pas d’une simple affaire de terrorisme mais de crime organisé où sont utilisés les stupéfiants et le blanchiment d’argent”, considérant que la crise malienne méritait un traitement “plus approfondi”.

Même si l’appel de Sellal ne risque pas d’être entendu par les va-t-en guerre d’une partie de la classe politique malienne et de la France, il est toujours utile de rappeler que l’Algérie considère que l’intervention militaire lancée vendredi à partir de Konna, ville du centre du pays, relève d’une décision souveraine des autorités maliennes de transition.

“Il faut surtout bien noter que c’est une décision souveraine du Mali” avait déclaré samedi le porte-parole du ministère des affaires étrangères Amar Belani qui précisait dans le même sens que c’est le Mali qui “demandé l’aide de puissances amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme”.