En ouvrant son espace aérien, Alger a permis aux appareils basés en France de participer aux frappes au Mali.

Il s’est félicité du «soutien absolument considérable» dont bénéficie l’opération menée par l’armée française dans le cadre, a-t-il souligné, des résolutions des Nation unies. «Il n’y a aucun État qui émette la moindre protestation», a-t-il relevé en citant le «soutien pratique» de la Grande-Bretagne, du Danemark et d’autres grands pays comme les États-Unis, qui ont apporté leur concours en termes de transports et de communication.
La décision d’Alger d’ouvrir son espace aérien aux appareils français basés sur le territoire national et qui frappent les islamistes dans le nord du Mali est significative compte tenu de la méfiance traditionnelle des autorités algériennes face à toute intervention militaire de Paris dans la région. Une fois que la force africaine aura pris le relais dans le nord du Mali, «il faudra que les Algériens ferment leurs frontières» pour couper les combattants islamistes de leurs bases, a ajouté le ministre.
Ne pas ceder aux terroristes
Le président de la République a pris sa décision en 24 heures au vu de l’appel au secours du chef de l’État malien. «La main du président Hollande n’a pas tremblé», a relevé Laurent Fabius en soulignant qu’il n’y avait «pas de question métaphysique à se poser» à partir du moment où Bamako pouvait tomber aux mains des islamistes s’ils s’emparaient de Mopti. Le sort des huit otages français détenus dans le nord du Mali est évidemment une préoccupation, mais «ce n’est pas en cédant aux terroristes que l’on va protéger les otages», a relevé Laurent Fabius en annonçant que François Hollande recevrait les familles de nos compatriotes dans les prochains jours.
Évoquant «l’échec» de l’opération visant à libérer Denis Allex, l’agent de la DGSE retenu en otage en Somalie, le chef de la diplomatie a souligné qu’il s’agissait d’une opération «très difficile». Il a mis en garde contre la possibilité que les terroristes ne se livrent à une «instrumentalisation» de l’opération en diffusant des images du raid avorté.