Mali ,Ansar Dine disqualifié du dialogue

Mali ,Ansar Dine disqualifié du dialogue
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«Le seul interlocuteur targui pour Bamako dans les négociations politiques à venir sont les rebelles laïques du MNLA, les islamistes d’Ansar Dine s’étant «disqualifiés».

C’est ce qu’a fait savoir ce matin sur la radio française RFI le président malien par intérim Dioncounda Traoré. «Il est évident qu’Ansar Dine s’est disqualifié, il n’est plus éligible au dialogue quel que soit par ailleurs le masque que certain d’entre eux ont décidé de porter désormais», juge M. Traoré dans une allusion à la création d’un groupe dissident, le MIA (Mouvement islamique de l’Azawad).

«Cette histoire de MIA ne correspond à rien du tout. C’est parce que la peur a changé de camp qu’aujourd’hui ils essayent d’échapper à leurs responsabilités», ajoute-t-il.

Une précision qu’a tenu à mettre en exergue le président malien en réponse aux nombreux appels au dialogue et à la négociation qui se sont fait entendre ces derniers temps, notamment émanant du Burkina-Faso, médiateur dans la crise malienne au nom de l’Afrique de l’Ouest. Ce pays a en effet réaffirmé hier sa «disponibilité» pour un dialogue politique au Mali, assurant que «l’usage légitime de la force n’exclut pas la recherche d’une solution politique négociée».

LG Algérie

«Le président burkinabè Blaise Compaoré a toujours voulu que la force de l’argument prime sur l’argument de la force», a affirmé le Premier ministre burkinabais Luc Adolphe Tiao dans un discours à l’Assemblée nationale. A l’appel burkinabais, M. Traoré a tenu à préciser qu’il «fait toujours confiance au Burkina Faso. Peut-être pas pour mener mais pour faciliter, et accompagner ces négociations». Le président malien à toutefois ajouté que le président Blaise Compaoré, qui avait engagé en 2012 des discussions avec certains groupes armés et Bamako, «se trompe» quand il estime qu’il reste une «partie saine» chez Ansar Dine.

De son coté, la France a, durant cette même journée d’hier, appelé Bamako au dialogue et à «engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord (élus locaux, société civile) et les groupes armés non terroristes reconnaissant l’intégrité du Mali». Paris estimant que cette région avait assuré rejeter le «terrorisme» et prôner une «solution politique».

Des attentes d’autant plus pressantes que la «feuille de route» adoptée mardi par le Parlement malien prévoit des discussions avec certains groupes armés dans le cadre de la «réconciliation nationale».

Sur le plan diplomatique, des diplomates et des responsables de l’Onu ont affirmé que les Nations unies pourraient accélérer la mise en place d’une force de maintien de la paix au Mali au moment où les troupes françaises et maliennes prennent le dessus sur les groupes armés islamistes. Le Conseil de sécurité devrait se saisir de la question «dans quelques jours».

R. I. / Agences