La sélection nationale testera ses nerfs et ses aptitudes à garder la tête hors de l’eau, ce soir à Bamako, face à une sélection malienne qui jouera la sienne dans ces éliminatoires et dans un contexte général rendu angoissant par cette phobie d’Ebola. Après avoir donc aisément dominé l’Éthiopie samedi dernier au stade Mustapha-Tchaker de Blida grâce, en partie, à un véritable feu d’artifice offensif en treize minutes à peine, le temps qu’il aura fallu au trio Feghouli-Mahrez-Brahimi de faire sauter le verrou des Walya, les Verts défieront aujourd’hui une formation malienne dos au mur et condamnée à la gagne sous peine de devoir consommer, à domicile, une non-qualification à la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui fera date dans les annales des Aigles.
La principale gageure pour la troupe à Christian Gourcuff est de réussir un sans-faute avec, si possible, une sixième victoire en autant de rencontres. Un défi à la portée des coéquipiers de l’impressionnant Yacine Brahimi, sur une courbe acsendante depuis leur Coupe du monde réussie au Brésil et plus que jamais favoris en puissance pour le sacre final en Guinée équatoriale. À l’instar de la composante qu’il a formée samedi à Blida, il est, par ailleurs, clair que le sélectionneur national alignera son onze préférentiel et ne s’aventurera, certainement pas, à des essais via d’éventuelles variantes.
Exception faite du gardien Raïs M’bolhi qui a prolongé son séjour en Europe pour rester au chevet de sa femme qui vient d’accoucher, les habituels titulaires seront sur la pelouse du stade du 26-Mars pour confirmer la montée en puissance des Verts, honorer leur rang de leaders incontestés du groupe H et justifier, en parallèle, le statut de favoris pour la succession du Nigeria sur le toit de l’Afrique. La mission des Mahrez and co risque, toutefois, de s’avérer plus difficile à faire qu’à dire, notamment face à une sélection malienne, certes pas au faîte de sa forme, mais expérimentée, truffée de talents et capable de hisser son niveau de jeu lorsqu’il est question de rencontre à gros enjeu, surtout avec la présence des Seydou Keïta, Cheick Diabaté et autre Mustapha Yatabaré.
Côté absence, les Aigles seront privés des services du milieu de terrain offensif de Wolverhampton, Bakary Sako, en raison d’une suspension. Une défaillance qui n’a, cependant, rien changé au discours du sélectionneur franco-polonais, Henry Kasperczak. “Il faut impérativement gagner et nous jouerons pour la victoire, rien que pour la victoire. La situation est délicate, mais nous sommes optimistes. De toute façon, nous n’avons plus le choix, non seulement il faut gagner cette rencontre contre l’Algérie, mais nous devons éviter également d’encaisser des buts. Ce dernier match est très important pour l’avenir du groupe mais aussi pour l’image de l’équipe nationale”, a ainsi insisté le patron technique du Mali.
