Les positions de l’Algérie et de la France ne cessent de donner lieu à des lectures qui pointent des divergences entre les deux pays. Des divergences, soit, mais pas si importante que cela.
«Les divergences entre l’Algérie et la France sont surfaites »avait tenu à souligner Mourad Medelci en recevant le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls.
Lundi le porte-parole du Quai d’Orsay, Stéphane Desbois a abondé dans le même sens que Medelci en disant que la France partage les “mêmes objectifs” avec ses partenaires algériens, notamment “un dialogue politique national, la restauration de l’intégrité territoriale du Mali et la lutte contre le terrorisme”. Puis d’expliquer que les deux pays s’efforcent de maintenir un “dialogue constant et de haut niveau” sur ce sujet.
“Ainsi, après un entretien avec son homologue, M. Mourad Medelci, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, M. Laurent Fabius a rencontré le 4 octobre le ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel”, a encore indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français lors d’un point de presse.
“Nous pouvons nous appuyer pour cette concertation sur la conjoncture bilatérale très favorable qui précède la visite que le président Hollande effectuera en Algérie, en décembre prochain”, a-t-il fait valoir.
Le porte-parole a, par ailleurs, estimé qu’il appartenait aux Africains de s’entendre sur les modalités d’une intervention afin de rétablir l’intégrité territoriale du Mali”.
“Aux côtés d’autres membres de la communauté internationale et de l’Union européenne, la France se tient prête à apporter un soutien de nature logistique aux opérations, dans le cadre de la légalité internationale”, a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay, confirmant ainsi au passage l’option d’une intervention militaire.
“A l’occasion de la réunion du groupe de soutien et de suivi organisée le 19 octobre à Bamako, le représentant spécial du ministre des Affaires étrangères, M. Jean Félix-Paganon, a annoncé au ministre de la Défense malien que nous allions reprendre notre coopération de sécurité et de défense”, a-t-il dit.
“Cette décision répond à une demande des autorités maliennes et s’inscrit dans le prolongement de la résolution 2071. Elle sera mise en œuvre en lien étroit avec nos partenaires européens, pour participer à la formation de l’armée malienne”, indiqué Stéphane Desbois.