Quelque 206. 000 personnes ont fui les combats qui opposent depuis mi-janvier dans le nord du Mali des rebelles touareg à des militaires maliens, a estimé jeudi le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha).
Après l’annonce par l’Algérie « que plus de 30. 000 maliens s’étaient réfugiés dans le pays depuis le début du conflit, le nombre des personnes déplacées par la crise au Mali a été révisé en hausse et dépasse désormais les 206. 000, dont plus de 113. 000 au moins hors du pays », affirme Ocha pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre dans son bulletin hebdomadaire d’informations publié à Dakar.
« Cela ne signifie pas un afflux massif durant la semaine écoulée, puisque les dates d’arrivées en Algérie des 30. 000 réfugiés dans ce pays n’ont pas été précisées et ont pu s’étaler sur les deux mois de conflit », ajoute Ocha.
Les réfugiés ont fui essentiellement en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso et en Algérie.
Le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques de rebelles touareg contre plusieurs localités et cibles de l’armée dans le Nord.
Les assauts sont menés par des hommes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et d’autres rebelles, dont des hommes lourdement armés rentrés de Libye où ils avaient combattu pour le compte de Mouammar Kadhafi, déchu et tué l’an dernier.
Ocha note que « cette crise a provoqué » un coup d’Etat militaire à Bamako où des soldats du rang mutinés ont pris le pouvoir jeudi matin, en décidant de dissoudre les institutions, de suspendre la Constitution, d’instaurer un couvre-feu et de fermer les frontières terrestres et aériennes « jusqu’à nouvel ordre ».