Raïs Mbolhi : égal à lui-même
w Même s’il a sa part de responsabilité sur le premier but où son placement fait qu’il lui manquait un centimètre pour que sa main empêche le ballon d’entrer dans ses buts, Raïs Mbolhi n’a rien à se reprocher dans la défaite des Verts. Il a, maintes fois, sauvé le coup en bloquant des tirs des Maliens qui l’ont littéralement canardé surtout en première période. Raïs Mbolhi, qui a été la première victime de la faillite de la défense algérienne, a reculé l’échéance d’un deuxième but malien, jusqu’à ce corner et le but de Maïga à la 80ème minute de jeu, où il n’avait rien eu à se reprocher.
Mehdi Lacen : acculé
Mehdi Lacen a été égal à son niveau et à son sérieux, mais il a subi la domination du milieu de terrain malien sur celui des Verts. Il a été beaucoup sollicité, a fait de son mieux, mais a été acculé par ses adversaires durant la majeure partie de cette rencontre et a été empêché de faire ses fameuses relances propres vers l’avant.
Madjid Bougherra : hors de forme
Madjid Bougherra était visiblement hors de forme pour avoir longtemps été éloigné des terrains pour cause de blessure. Blessures, problème de condition physique, plus une saison au Qatar, un cocktail détonant, qui a fait perdre sa magie à Magic.
Carl Medjani :le rescapé
Carl Medjani, bien qu’emporté lui aussi dans les fonds marins, à la suite du naufrage de la défense, a mérité le statut de rescapé pour avoir été le seul défenseur algérien à avoir joué sur son vrai niveau aujourd’hui. Medjani a été au four et au moulin, il a sauvé pas mal d’actions, il a suppléé ses collègues lorsqu’ils étaient en difficulté, mais il ne pouvait pas tenir la défense à lui tout seul face à des défenseurs maliens qui n’étaient pas les premiers venus.
Ismaïl Bouzid :l’erreur de casting
Dans ses longues heures de visionnage vidéo, Vahid Halilhodzic a dû zapper l’époque Jean-Michel Cavalli. Le technicien français avait mis Bouzid pour dépanner à ce poste d’arrière droit et cela avait été une erreur puisque Saadane avait corrigé le tir en rappelant Raho puis, au Mondial, Foued Kadir. Hier soir, Ismaïl Bouzid a été «défenseur central à droite» puisqu’un arrière droit de formation a besoin de technique, de vitesse pour monter et redescendre et d’un coup de patte pour centrer. Bouzid est fautif sur le premier but, puisque le buteur malien, Ndiaye s’est défait de son marquage avant de marquer de la tête.
Djamel Mesbah :pas glop !
Il aura fait partie des déceptions de ce match, à l’image de la défense algérienne. Surtout en première mi-temps où il a certes attaqué, mais s’est oublié plusieurs fois en défense, un peu comme son prédécesseur Nadir Belhadj, à tel point que son côté gauche a été vraiment la cible de toute l’attaque malienne, qui a pilonné sa position en première mi-temps. En deuxième mi-temps, sûrement après le feed-back de Vahid, on a retrouvé le Djamel Mesbah du Milan AC, moins offensif, mais sérieux défensivement.
Adlène Guedioura : étouffé
Adlène Guedioura, à l’image de son compère de la récupération Mehdi Lacen, a subi de plein fouet la domination malienne au milieu de terrain au point d’être complètement étouffé par celle-ci. Heureusement, sa générosité et sa condition physique parfaite lui on permis de tirer son épingle du jeu grâce à ses frappes de loin très lourdes et sa générosité défensive dont avaient fortement besoin ses coéquipiers de la défense très sollicités.
Sofiane Feghouli : moins altruiste
Sofiane Feghouli a été le seul milieu de terrain algérien à avoir résisté à ce milieu malien dont la domination a été sans partage, se permettant même des offensives et quelles offensives ! Sofiane Feghouli, qui a reçu des taquets de la part des grands gabarits malien à n’en plus finir, s’est à chaque fois relevé et a repris la direction des buts comme un rugbyman voulant marquer un essai. Il s’est bien entendu avec Slimani. La seule erreur du sociétaire de Valence, c’est d’avoir été moins altruiste et d’avoir voulu marquer tout seul, même après une course de 40 mètres sous 35 degrés.
Ryad Boudebouz : passé à côté
Est-ce dû à la chaleur ? Est-ce dû à la configuration du match ou au schéma tactique ? Est-ce tout simplement dû à ce qu’on appelle un «non-match» ? Ryad Boudebouz est complètement passé à côté de son sujet hier. Le stratège de Sochaux n’a pas apporté le petit plus escompté en attaque et n’a pas non plus aidé la défense, revenant certes, mais avec un brin de passivité. Il sera remplacé par Bouazza à l’heure de jeu. Un match à oublier très vite pour Boudebouz.
Hameur Bouazza :le joker habituel
Hameur Bouazza est habitué à jouer le rôle du joker. Pas pour affronter Batman, mais pour essayer de booster l’équipe nationale. Entré à l’heure de jeu, il a fait tout ce qu’il a pu pour appliquer les consignes de Vahid et débloquer la situation. Il a couru, défendu et attaqué, mais, contrairement à Dar Essalam, cette fois-ci, il n’a rien pu faire.
Foued Kadir : a péché dans la finition
Que dire de Foued Kadir, si ce n’est qu’il a été à son niveau sur ce match, mais qu’il a péché dans la finition. Foued Kadir a bien joué sur son côté, a offert des solutions, s’est placé de manière millimétrée, a défendu comme un mort de faim surtout en deuxième mi-temps, mais a systématiquement échoué dans la dernière passe. Est-ce dû à la concentration ou à l’état du terrain ? Foued Kadir a envoyé beaucoup de centres au troisième poteau et a délivré des dernières passes soit trop fortes, soit trop molles, soit prenant à contre-pied le destinataire. Dommage !
Islam Slimani : généreux,mais vendangeur
w S’il y en a un qui a tout donné, c’est l’attaquant du CR Belouizdad Islam Slimani, qui a été au four et au moulin durant toute la rencontre. Il nous a joué toute la panoplie de l’attaquant sur le terrain. Tantôt renard des surfaces, comme lors du but qu’il inscrit dans les premières secondes de la partie, tantôt faisant jouer sa détente et sa grande taille pour marquer de la tête ou dévier pour Feghouli ou Boudebouz, se donnant à fond sans calcul durant ce match. Ce que l’on peut reprocher à Slimani, c’est de n’avoir pas tué le match lors des occasions qu’il a eues surtout en première mi-temps où il a pas mal vendangé des balles de but, comme on dit dans le jargon du football. Slimani devra aussi travailler sa condition physique, car il était déjà usé à la 35e minute et a été carbonisé en seconde mi-temps. Il n’a à l’heure actuelle que 60 minutes dans les jambes au niveau international en termes de condition physique.
M. B.