Malgré une légère clémence dans certains marchés,Les prix continuent à flamber

Malgré une légère clémence dans certains marchés,Les prix continuent à flamber
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Dans les marchés des quartiers populaires les prix affichent une certaine clémence par rapport aux autres espaces de vente. Néanmoins, la hausse reste le point commun de tous les marchés en dépit des différences de prix.

Malgré l’abondance de certains produits de saison, dont l’offre ne pose manifestement pas de problème par rapport à la demande, leurs prix restent déraisonnables et continuent d’afficher une flambée par rapport, à la fois, à leur saison et au pouvoir d’achat des ménages. Mais les départements du commerce et de l’agriculture rassurent ou parlent de disponibilité de produits alimentaires nécessaires ce qui n’entraîne pas d’effets sur les prix.

A quel prix le citoyen paiera-t-il cette disponibilité ? La réponse que donnent les tarifs des fruits et légumes dans les marchés algérois ne laissent pas présager que ces aliments sont effectivement disponibles sur le marché. Ces tarifs ne se conjuguent ni avec la loi de l’offre et de la demande ni avec la saison si on devait prendre en compte ce critère. En ce qui concerne les prix de fruits et légumes, leurs prix différent selon la qualité et l’endroit.

Dans les marchés des quartiers populaires, les prix affichent une certaine clémence par rapport aux autres espaces de vente. Au deuxième jour du ramadhan, les commerçants ont souligné qu’il y a moins de monde par rapport au premier jour, mais les prix restent les mêmes. «Hier, il y avait un monde fou. Les gens ont envahi le marché toute la journée, aujourd’hui il y a moins de personnes», lance une vendeur de fruits au niveau du marché de Bab El Oued. Dans ce marché couvert, tout commeceux de Bachdjarah, Belcourt et Bir Khadem, les prix ne sont relativement pas élevés en comparaison avec d’autres marchés. Ainsi, l’augmentation n’a épargné aucun étal de fruits et de légumes. L’oignon est vendu à 35 DA/kg, la pomme de terre à 50 DA/kg, tandis que les haricots ont pris l’ascenseur de 80 à 100 et 130 DA/kg, la tomate elle aussi est cédée de 45 à 70 DA/kg.

LG Algérie

Le prix de la courgette, de la carotte et du poivron, oscille entre 60 et 80 DA /kg. L’aubergine est vendue de 40 à 50 DA/kg et la laitue est à 100 DA. Le prix de l’ail a été également revu à la hausse, il est cédé entre 450 et 500 DA/kg. Le citron, un aliment privilégié durant le ramadhan, est vendu à 200 DA et plus le kilo, loin d’être à la portée de des petites bourses. «De plus, il n’a même pas l’odeur du citron. Une fois coupé, on constate qu’il n’est pas juteux», s’exclame une vieille qui faisait ses courses au marché de Bachdjarah et qui regrette les temps où les légumes avaient un goût et leurs prix à la portée de tous. Les fruits ne sont pas en reste, la tendance à la hausse est de mise. Seule la pastèque est restée fidèle à ses tarifs d’avant- ramadhan. Elle se vend toujours à 35 DA/kg.

Les raisins sont vendus entre 120 et 140 DA/kg, les abricots de 80 à 100 DA, les bananes à 120 DA. Par ailleurs, les dattes qui sont aussi un aliment privilégié de la table du f’tour sont vendues différemment d’un marché à l’autre et selon leur qualité. Leur prix oscille entre 200 et 550 DA/kg. Il y a lieu de souligner qu’une différence de 20 à 30 DA sur le prix des fruits et légumes est constatée d’un marché à l’autre et parfois même au même endroit. Certains marchés sont déclarés zone rouge et à éviter pour les petites et moyenne bourses, comme le cas du marché Clauzel d’Alger-Centre et ceux de Ben Aknoun et El biar.

Par Yasmine Ayadi