Pourquoi toutes les enveloppes consacrĂ©es Ă l’amĂ©lioration du cadre de vie n’ont-elles pas sauvĂ© l’AlgĂ©rien des difficultĂ©s qu’il endure pour joindre les deux bouts ? Ni digne, ni passable, cette vie est juste pitoyable pour la plupart…
Bien que ce mal-ĂŞtre ne soit pas partagĂ© dans la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne, il n’y a aucune exagĂ©ration de rapporter cet amer constat que vit une bonne partie d’AlgĂ©riens. A l’image des pays tiers-mondistes, les lois et gestion du pays ont tracĂ© un destin malheureux et dysfonctionnĂ© pour les AlgĂ©riens.
Entre la crise du logement, du chĂ´mage, la mĂ©diocritĂ© et le mauvais accueil dans les institutions publiques, la corruption, la hogra, le piston, la chertĂ© de la vie, les retards dans le tourisme, l’insuffisance flagrante des espaces de loisirs ainsi que bien d’autres mauvais visages de la vie, beaucoup d’AlgĂ©riens, jeunes pour la plupart, ont du mal Ă dĂ©buter leur journĂ©e. «Les conditions actuelles ne nous permettent pas de trouver une paix sociale.
Les logements qu’ils construisent, sont dĂ©truits par l’injustice de la distribution, leur politique de lutte contre le chĂ´mage n’est qu’une astuce Ă©phĂ©mère pour acheter la paix sociale. J’ai du mal Ă regarder l’horizon vu ce brouillard qui remplit mon quotidien».
Il s’agit lĂ de l’une des visions de jeunes qui non seulement trouvent les conditions de vie dĂ©sagrĂ©ables mais attendent tout signe de changement qui apaisera leurs maux. Cette rĂ©alitĂ© dont certains trouvent toujours quelques ingrĂ©dients pour lui donner un aspect de «douceur» au regard des efforts et moyens engagĂ©s pour la promotion de la vie, maintient, malgrĂ© tout, le goĂ»t piquant et dur Ă avaler.
C’est pourquoi, il est toujours question de rappeler ces dĂ©sĂ©quilibres Ă chaque fois que les autoritĂ©s publiques abordent leurs politiques en rapport avec la promotion de la vie sociale. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmĂ© jeudi que «la politique algĂ©rienne s’est consacrĂ©e, depuis l’indĂ©pendance, Ă la promotion du volet social et au bien-ĂŞtre du citoyen et l’AlgĂ©rie ne renoncera jamais Ă cette politique».
Dans ce contexte, le Premier ministre rĂ©pond aux gens qui s’interrogent sur la destination de l’argent du pĂ©trole, du gaz et des richesse de l’AlgĂ©rie et leur dit que «l’Etat consacre 30 % du Produit intĂ©rieur brut (PIB) au volet social, ce qui reprĂ©sente 4 800 milliards de DA».
La mĂŞme source prĂ©texte ces efforts en donnant quelques exemples par la gratuitĂ© des soins et de l’Ă©cole… outre que ces services gratuits n’ont pas servi convenablement l’AlgĂ©rien ni le dĂ©veloppement du pays au regard des mises Ă jour qu’ils nĂ©cessitent, plusieurs autres secteurs ont des retards Ă rattraper pour assurer une vie Ă la hauteur des attentes et des budgets dĂ©ployĂ©s.
Aujourd’hui, les AlgĂ©riens ont beaucoup de peine Ă joindre les deux bouts face Ă une vie de plus en plus chère. Cette chertĂ© impose que la bouffe soit «le capital» des prĂ©occupations d’une population qui ne sait pas encore comment partager ses dinars pour satisfaire la stricte des nĂ©cessitĂ©s de la vie.
Y.A.