Malgré ses nombreux atouts, elle se dégrade et se fane, Tipaza : des trésors à déterrer, une mémoire à sauver

Malgré ses nombreux atouts, elle se dégrade et se fane, Tipaza : des trésors à déterrer, une mémoire à sauver

«Au printemps, Tipaza est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillon dans les amas de pierre.»

Albert Camus a aimé Tipaza au point de ne jamais y passer plus d’une journée d’affilée, car «il vient toujours un moment où l’on a trop vu un paysage, de même qu’il faut longtemps avant qu’on l’ait assez vu. Que d’heures passées à écraser les absinthes, à caresser les ruines (…) ! Enfoncé parmi les odeurs sauvages et les concerts d’insectes somnolents, j’ouvre les yeux et mon cœur à la grandeur insoutenable de ce ciel gorgé de chaleur», avait-il écrit.

Tipaza, cette ville côtière, à 50 km à l’ouest d’Alger, est l’une des plus touristiques du centre du pays. La présence de la mer, des reliefs du mont Chenoua et du Dahra lui confèrent un intérêt touristique particulier. De nombreux vestiges puniques, romains, chrétiens et africains attestent de la richesse de l’histoire de cette colonie.

Elle ne laisse personne indifférent. On y vient de toutes parts, particulièrement pour se perdre dans le charme de ses reliefs, de son passé et surtout de la beauté de ses plages qui font le plein à chaque saison estivale. Cependant, tous ces aspects et tant d’autres n’ont pas épargné aux populations locales des contraintes de tout genre notamment le chômage des jeunes.

F. H.