Malgré que leurs créances aient été épongées auprès des fournisseurs: Seule une cantine scolaire a rouvert ses portes à Constantine

Malgré que leurs créances aient été épongées auprès des fournisseurs: Seule une cantine scolaire a rouvert ses portes à Constantine

À Constantine, l’ouverture des cantines scolaires ne s’est pas faite simultanément avec la rentrée des classes, malgré les assurances données la veille de la rentrée, aussi bien par les services de l’éducation que par ceux des collectivités locales. Du coup, la capitale de l’est du pays n’est pas épargnée par un phénomène qui touche l’ensemble du pays. Ainsi, à Constantine, qui compte 342 cantines scolaires éparpillées à travers les 12 communes, et jusqu’à jeudi dernier, seules 36 cantines ont rouvert leurs portes pour servir des repas aux élèves du cycle primaire. Pourtant, selon les services de la direction de l’éducation, la veille de la rentrée des classes et sur injonction de la wilaya, toutes les créances des fournisseurs des cantines pour l’exercice 2016-2017 ont été réglées afin de permettre un retour normal à l’approvisionnement de ces cantines.

Cette situation, les parents d’élèves l’appréhendent mal, surtout que, déjà, les responsables des services de l’éducation et ceux des communes commencent à se rejeter la responsabilité, d’autant plus que les APC sont les nouvelles dépositaires de la gestion de ces entités, au lieu de consacrer leurs efforts à remédier au plus pressé. En effet, depuis janvier 2017, la gestion des cantines scolaires est revenue aux APC après une période où elle fut assurée par le secteur de l’éducation nationale. Sauf que, même sous la bannière de l’éducation nationale, la gestion de ces cantines fut catastrophique dans la majorité des cas. En plus des intendants qui se plaignaient de la surcharge de travail et de l’absence de motivation en numéraire, des cas de détournement étaient souvent signalés. À Constantine, des élèves étaient nourris à longueur de semaine avec du pain et des miettes de thon, alors que le repas est budgétisé à 42 DA. Le service était souvent assuré par des femmes de ménage contre les règles élémentaires d’hygiène et de bonne gestion.

Mourad KEZZAR