Dans la capitale comme dans le reste du pays, célébrer ses noces dans une salle des fêtes est déjà une coutume qui est entrée dans les moeurs même pour les familles possédant des villas et des maisons. Alors qu’autrefois, les salles des fêtes coûtaient moins de dix millions de centimes, leurs prix ont grimpé prenant une sacrée envolée.
Aujourd’hui les tarifs reviennent à 100 millions, voire plus. Une folie qui n’empêche pas ces salles de faire le plein. En termes de fêtes de mariages, les Algériens ne dérogent pas à leur règle inversement adoptée, celle de «faire compliquer lorsqu’on peut faire simple». Les salles des fêtes sont devenues, pour la quasi-totalité des Algériens, une nécessité pour les noces mais ce n’est pas pour autant que leur cherté est compréhensive.
Si la forte demande, qui dépasse l’offre, peut partiellement expliquer les prix excessifs de ces services, cela n’explique pas forcément l’arnaque dont sont victimes les clients. Dans la capitale comme partout dans les autres villes du pays, célébrer ses noces dans une salle des fêtes est déjà une coutume qui est entrée dans les moeurs même pour les familles ayant des villas et des maisons. Pourtant, les coûts sont élevés et peuvent même présenter la moitié du budget du mariage.
C’est le cas des salles des fêtes de certains hôtels dont les tarifs sont à plus de 100 millions. C’est le cas de la salle des fêtes de l’hôtel Chréa où la fête coûte 120 millions. Le propriétaire de la salle prend en charge tous les services mis à part les gâteaux. Quels que soient les services proposés par ces salles des fêtes il convient de s’interroger pourquoi les tarifs des salles des fêtes ont atteint aujourd’hui le même tarif qu’une voiture.

Autrement dit, si un couple choisit de faire la fête chez lui il économisera ce qu’il lui faut pour acheter une voiture. Aussi utile et nécessaire soit-elle, la salle des fêtes affiche de plus en plus des tarifs exorbitants qui compliquent davantage le mariage pour les jeunes algériens. Réserver une salle est, par ailleurs, une démarche qui nécessite de faire sa demande une année avant. Selon certains prioritaires, les salles affichent complet jusqu’à l’année prochaine. «Les demandes se font plusieurs mois avant, c’est la seule manière pour le client de réserver pour la date qui lui convient», explique Nadia, une gérante de salle des fêtes à Alger.
A propos de la cherté des salles, notre interlocutrice expliquera que l’envolée des prix s’explique par la demande importante. Du côté des clients, le recours à ces lieux est «inévitable». «Je ne peux pas inviter ma famille, mes proches et amis dans un appartement. Il est si étroit. J’ai déboursé 20 millions pour la salle des fêtes. Mon mariage est prévu pour le 27 de ce mois. Je ne vous cache pas que j’ai l’impression que j’ai jeté mon argent par les fenêtres», raconte Toufik en pleine préparation de son mariage prévu pour la fin du mois en cours.
Abordant d’autres frais, notre interlocuteur citera entre autres la chambre à coucher à 22 millions, la parure à 20 millions, les deux bagues à 7 millions et le trousseau de la mariée à 10 millions. En tout, une fête de mariage coûte de 150 à 200 millions. Mais ce n’est, bien sûr, pas une raison pour freiner les fêtes de mariages dont le nombre est revu à la hausse lui aussi.
Y. A.