Malgré les sanctions et les mesures répressives d’Ould Abbas,Les hospitalo-universitaires maintiennent leur grève

Malgré les sanctions et les mesures répressives d’Ould Abbas,Les hospitalo-universitaires maintiennent leur grève

santé algerie.JPGLa solution au conflit opposant le Syndicat national des hospitalo-universitaires et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ne semble pas être pour demain puisque chaque partie campe sur ses positions.

Face aux menaces de la tutelle qui ne veut pas céder à la pression, les hospitalo-universitaires maintiennent le mot d’ordre de la grève, annoncée pour le 25 janvier. Le ministère a entamé, selon des sources, des démarches pour décourager le mouvement de contestation.

En ce sens, le ministre, son secrétaire général et son chef de cabinet se sont déplacés dans plusieurs wilayas du pays pour mettre en garde et insister sur le respect des mesures «sanctionnelles». Des réunions avec les chefs de service des établissements sanitaires et maîtres assistants ont été programmées.

Contacté par le Temps d’Algérie, le Pr Djidjik a indiqué que le débrayage sera observé comme prévu le 25 janvier. Il paralysera les deux secteurs, à savoir celui de l’enseignement supérieur et celui de la santé. Le Pr Djidjik a fait savoir que l’arrêt de travail touchera aussi bien l’activité de soin que d’enseignement. Le syndicat a, en effet, décidé de bloquer les examens des étudiants de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire, programmés pour le mois prochain.

Le même interlocuteur a expliqué que son organisation syndicale a décidé de reprendre la grève, en raison de la non-satisfaction de leur plate-forme de revendications.

Il s’agit en premier lieu de la mise en place d’une commission d’enquête sur la pénurie de médicaments, mais aussi sur la hausse de la facture des importations des produits pharmaceutiques.

Outre cette requête, les grévistes demandent leurs droits au logement de fonction, le statut particulier, ainsi que la révision du régime indemnitaire des professeurs, docents et maîtres-assistants. Ils réclament aussi, l’augmentation de la prime de rendement à 30% avec effet rétroactif à compter de janvier 2008. Interrogés sur les menaces de mesures répressives d’Ould Abbas, le Pr Djedjik a souligné :

«Nous sommes habitués à ce genre d’intimidation. Le ministère a toujours agi par des sanctions administratives pour casser le mouvement, mais nous n’allons pas nous laisser décourager.» Il a fait savoir, dans le même registre, qu’aucune amputation sur salaire n’a été dénoncée jusque-là.

Le ministre avait adressé des instructions aux directeurs des centres hospitalo-universitaires pour procéder aux ponctions sur salaires des grévistes, tout en exigeant une liste précise des chefs de service et chefs d’unités pour d’éventuels sanctions.

La grève cyclique de trois jours, entamée au début du mois dernier, a été suspendue après que la justice l’ait décrétée illégale, suite à l’introduction par le ministère d’une poursuite en justice. Le ministre de la Santé avait, pour sa part, affirmé que son département avait honoré «tous ses engagements concernant les revendications des hospitalo-universitaires, les appelant à «la sagesse», «à renoncer à la grève» et à «ne pas prendre le malade en otage».

S. A