Malgré les promesses du gouvernement, Les villes algériennes replongent dans leur léthargie

Malgré les promesses du gouvernement, Les villes algériennes replongent dans leur léthargie
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Le plan du gouvernement consistant à redonner  » vie  » à nos villes est tombé à l’eau. A peine la saison estivale passée que les agglomérations urbaines du pays replongent dans leur léthargie et le peu d’animation existant a complètement disparu.

Un constat qui ne s’applique pas que pour la wilaya d’Alger. La quasitotalité des villes du pays sont concernées. Pourtant, la rentrée sociale ne pourrait en aucun cas justifier l’absence de  » vie nocturne « .

C’est du moins ce que pensent bien de citoyens, interrogés çà et là.  » Elle est belle Alger la nuit. Nous avons passé de bons moments durant le Ramadhan et lors des matches de l’équipe nationale de football  » nous dira une résidente au quartier du Telemly, au centre d’Alger. Bien d’autres activités ont été organisées à la place de la Grande Poste par les autorités locales. Des activités qui ont toutefois fait long feu, Alger étant déserte dès 19 heures, depuis le début octobre.

Les instructions données aux commerçants de rester ouverts n’ont eu d’échos que pendant quelques semaines.  » Dans un premier temps, ils restaient tous ouverts, mais leur nombre ne cessait de diminuer. Hélas, actuellement c’est le retour au rythme habituel  » relève un autre Algérois.

LG Algérie

Dans les autres communes de la première ville du pays, la situation est encore pire.  » On dirait des grands villages, ou seuls les épiciers ont les rideaux levé au-delà de 19 heures  » ajoute de son coté, un habitant de la commune de Bachdjerrah, précisant toutefois, que  » le métro n’a pas pu changer grand-chose, puisque les citoyens ont toujours peur de circuler la nuit « .

Renseignement pris, l’on apprend par ailleurs, que le constat est le même dans les villes touristiques du pays, censées données l’exemple et constituer un  » refuge  » où les familles pourraient se rendre, pour manger, se rencontrer et passer de bons moments. Selon le témoignage de bien de noctambules, seuls quelques restaurants de luxe, bars et pharmacies proposent leurs services à partir de 22 heures.  » Pour acheter des cigarettes, il faut voir chez les vendeurs anarchiques, qui veillent jusqu’au matin.

Ils gagnent leur vie, tout en rendant service  » ironise un homme d’un certain âge, qui dit avoir eu l’habitude de passer les nuits avec des amis et qu’il a assisté impuissant  » à Alger changer, se transformer et finir par devenir un immense dortoir « . Même des villes telles que Annaba, Oran, El Kala dans la wilaya d’El Tarf, etc observent une longue hibernation, malgré les potentialités dont elles disposaient pour rester ouvertes et animées à longueur d’année et de  » nuits « . De nombreuses déclarations et engagements ont été déjà tenus par les responsables politiques pour l’ouvrture des commerces la nuit, la mise à la disposition de la population d’espaces de loisirs et permettre aux jeunes de respirer et de se défouler.

Hélas, tout cela semble ne pas dépasser le cadre du conjoncturel puisque le  » froid  » ne cesse d’envahir nos cités. Un froid qui se pointe avant même la saison hivernale, qui tarde à prendre la place d’une interminable chaleur.

M. A. C.