Le cartable est toujours aussi lourds que durant les années précédentes et ce, malgré la série de mesures organisationnelles et pédagogiques entreprises par le ministère de l’Education en vue d’alléger le poids du cartable et atténuer son incidence sur la santé de l’enfants.
Les parents se retrouvent une fois de plus confrontés au problème du surpoids des cartables de leurs progénitures, se voyant obligés de jouer aux chauffeurs matin, midi et soir, afin d’éviter la scoliose à leurs enfants, une maladie très répondue en milieu scolaire ces dernières années, en raison de la lourdeur des manuels et des affaires scolaires en général.
Les promesses du ministre de l’Education nationale, ne s’étant pas pris du dos de la cuillère pour résoudre ce problème, en établissant un prototype de liste d’affaires scolaires, demeure sans suite.
Déduction, l’allègement des programmes est resté lettre morte. Les enseignant sont unanimes, les programmes sont les mêmes que les années précédentes. D’un côté, une aubaine pour les parents puisqu’ils ne vont pas être contraints d’acheter de nouveaux livres, qui coûtent les yeux de la tête.
D’un autre côté, un malheur, sachant tous les désagréments que les cartables lourds provoquent chez les enfants. Alors que Baba Ahmed a fait du phénomène des cartables lourds son cheval de bataille, en dressant un canevas de 3 mesures pratiques 3, dont l’unification des emplois du temps pour les première et deuxième années primaires.
La dotation des salles de cours d’armoires et de casiers individuels est l’autre mesure du ministère de tutelle, dans la perspective d’éviter à l’élève un transport fastidieux des livres. A cet effet, le secteur a parlé d’élaborer des livres et cahiers de travaux pratiques en deux tomes, notamment pour les matières essentielles à l’instar de la langue arabe et française ainsi que les mathématiques.
Tout en demandant aux éditeurs d’inscrire le poids du livre scolaire au verso et d’oeuvrer à alléger le poids des feuilles utilisées dans la conception du manuel scolaire sans altérer la qualité technique du support. Il s’agit, en outre, de fournir deux manuels scolaires à l’élève qui devra laisser un à l’école et garder l’autre à la maison.
Mais, sur le terrain, ses engagements restent fictifs. Baba Ahmed a même interpellé l’enseignant qui, selon lui, joue un rôle majeure, en prodiguant des cours aux élèves sur la meilleure manière de s’asseoir, afin d’éviter les incidences négatives sur sa santé telles que la fatigue, les douleurs lombaires ou une déformation de la colonne vertébrale.
Il a également recommandé aux directeurs des écoles primaires, aux enseignants et aux professeurs de ne pas exiger des élèves un cahier de travaux pratiques si un cahier illustré existe déjà, rassembler les matières qui se rapprochent dans un seul cahier et consacrer un seul cahier pour les cours et les travaux pratiques pour chaque matière.
Pourtant, les élèves se plaignent déjà de la sévérité de certains enseignants qui leurs exigent tous les livres et plusieurs cahiers pour une même matière. Ce que les parents qualifient de scandaleux .
Alors qu’une étude réalisée sur le terrain à ce sujet a révélé que le surpoids du cartable scolaire est dû aux nombreuses fournitures scolaires, la mauvaise répartition des cours hebdomadaires, le non respect du volume horaire hebdomadaire par certains enseignants, le poids du livre scolaire et des cahiers de travaux pratiques et dans certains cas le poids du cartable vide.
A cet effet, le ministère a réitéré l’impératif que les parents choisissent le cartable 3idéal3 pour leurs enfants. Ce dernier doit être solide et rembourré afin de protéger le dos des élèves des frottements et les cahiers et livres de la déperdition. Les dimensions du cartable doivent être conformes à la taille de l’élève.
Les bretelles de portage doivent être larges et facilement réglables. Le cartable doit également être léger et sans roulettes car en dépit des avantages qu’il peut présenter, il constitue une charge pour l’enfant qui éprouve des difficultés à monter les escaliers ou le trottoir.
Le ministère a considéré ces mesures proposées par la commission nationale des programmes comme un premier investissement, dont les bénéfices seront 3 visibles dans quelques années3, a-t-il fait savoir.
Quant aux mesures à long terme, il a souligné que l’expérience de numérisation sera menée au niveau de quelques écoles pour être généralisée à l’ensemble des établissements sur le territoire national.
Abordant d’autres supports à l’instar de l’écran interactif, les CD-ROM, les tablettes numériques ou les projections vidéo des cours. Mais à en voir la lenteur de l’avancement des projets tributaire de son secteur, notamment la révision des programmes et l’allègement des cartables…la numérisation n’est pas pour demain.
K. S.
