Malgré les inistiatives lancées par les partis, L’activité politique peine à reprendre

Malgré les inistiatives lancées par les partis, L’activité politique peine à reprendre
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Le parti majoritaire, le FLN, s’est réduit au silence…

L’activité des partis est tellement réduite que l’occasion historique que représente le 5 octobre est passée inaperçue.

Aussi paradoxale que cela puisse paraître, l’activité politique ne s’est pas imprégnée de la dynamique qu’exige la conjoncture actuelle.

Elle se limite à quelques rendez-vous organiques et, le débat de fond sur les questions brûlantes de l’actualité est presque absent.

LG Algérie

L’activité des partis est tellement réduite qu’une occasion de l’importance des évènements du 5 octobre 1988, qui ont pourtant abouti à la naissance du multipartisme est passée inaperçue pour ne pas dire, qu’elle est carrément effacée par une fête religieuse. C’est pour la première fois que la classe politique passe sous silence l’anniversaire de cette date, que le pouvoir veut récupérer en ces temps de crise.

Pourtant, ce n’est ni les échéances ni les défis qui manquent.

Sinon, comment expliquer la léthargie dans laquelle la classe politique est tombée? Le parti majoritaire au sein des institutions élues, le FLN, qui aspire à «récupérer» le gouvernement grâce à la prochaine révision constitutionnelle, s’est réduit au silence.

Il se contente d’activités organiques qui prennent l’allure de simples formalités où les décisions de la direction sont entérinées sans aucune autre forme de débat. Quant à la révision de la Constitution qui cacherait certaines surprises, personne ne sait quel sort lui est réservé.

Même si les conditions d’un débat franc et large ne sont pas réunies, il serait difficile pour le plus vieux parti de l’opposition, le FFS, de justifier sa posture de simple observateur au moment où il dit préparer une Conférence nationale de consensus. Dans sa réponse à la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd), le 10 septembre dernier, où il décline l’invitation à une rencontre, il a expliqué qu’il préfère les contacts bilatéraux pour aboutir à son projet. Or, l’opinion publique n’est informée d’aucun contact dans ce sens. Même les activités de la Cnltd qui aspire à une transition démocratique ne sont pas à la hauteur de l’objectif escompté. La dynamique qui a abouti à la conférence historique de Zéralda, tenue le 10 juin, a été freinée quelque peu. Ce n’est plus la même ferveur observée même si, entre-temps, l’opposition a beaucoup gagné notamment après l’installation de l’instance de suivi et de coordination.

Elle a vu la conjugaison des efforts de la Cnltd et du Pôle du changement conduit par l’ex-chef de gouvernement et candidat à la présidentielle du 17 avril 2014, Ali Benflis. Mais jusqu’à aujourd’hui, les leaders des partis constituant ces deux entités ne sont que rarement apparus. Le président du MSP, Abderrazak Makri, membre de la Cnltd, a annoncé une batterie de sorties sur le terrain. Dans une interview à TSA, il a fait savoir que des activités vont être organisées par chaque parti politique représenté dans l’instance de suivi et d’autres seront organisées par l’ensemble des partis politiques. Il a ajouté qu’outre la nécessité d’aller vers les citoyens, «nous nous sommes mis d’accord pour organiser des activités à chaque occasion». Concernant son parti, il a annoncé l’organisation de sorties dans les wilayas de Médéa, Sidi Bel Abbès et Aïn Témouchent.

Pour les observateurs, la classe politique vit une situation de blocage qu’il est difficile de secouer à cause du statu quo imposé par le pouvoir. La sourde oreille du système aggrave cette situation et fait des rares activités partisanes, des espaces de défoulement interne et de rituels encombrants et qui sont, en plus, censurés et manipulés par les médias, dont la majorité est contrôlée par le pouvoir.

Et quand les partis politiques sont absents, des personnalités publiques prennent le relais pour défendre leurs idées. En ce 5 octobre, c’est l’avocat et le militant Mokrane Aït Larbi qui a publié une contribution, dans laquelle il aborde des sujets importants. Dans ce texte intitulé «a-t-on tiré une leçon des évènements d’octobre 1988?», il propose un plan de sortie de crise et l’ouverture d’un large débat sur les questions pendantes depuis les évènements d’octobre 1988.