Malgré les bonnes perspectives de production pour 2011 ,L’Algérie continue à importer du blé

Malgré les bonnes perspectives de production pour 2011 ,L’Algérie continue à importer du blé

La campagne moisson battage 2011 s’annonce bien pour l’Algérie, grâce aux bonnes pluies. C’est ce qui ressort du rapport de synthèse par pays de février 2011 de l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui donne une note favorable à l’Algérie.

Malgré ces prévisions optimistes, l’Algérie a, pour rappel, lancé un appel d’offres, à travers l’Office algérien des céréales (OAIC), pour l’achat de 50.000 tonnes de blé meunier pour des embarquements en février 2011. Dans ce rapport, la FAO estime que les perspectives des cultures céréalières pour 2011 en Algérie sont «généralement favorables» en raison des pluies suffisantes jusqu’à présent.

«Les semis des céréales d’hiver pour la récolte de juin 2011 sont presque terminés», souligne le rapport, relevant que «les précipitations ont été généralement suffisantes depuis le début de la saison de croissance en octobre (dernier), en permettant un développement végétatif satisfaisant dans les principales zones de production».

En outre, le gouvernement algérien «a continué cette année à fournir des incitations aux agriculteurs pour réduire la dépendance du pays sur les importations de produits alimentaires», indique le document. La FAO ajoute que 120. 000 tonnes de semences améliorées ont été vendues aux producteurs à des prix subventionnés fin décembre, soit 20% de plus que la quantité distribuée au cours de la même période de l’année précédente.

«De même, l’accès aux engrais et au crédit s’est nettement amélioré», indique l’organisation, estimant qu’«environ 2,6 millions d’hectares ont été emblavés (blé et orge) à la fin décembre dernier, une superficie similaire à celle de l’année précédente ». La production de blé et d’orge a atteint «des niveaux record» au cours des deux dernières années «en raison de conditions météorologiques favorables et un soutien accru du gouvernement au secteur agricole», souligne encore la FAO.

L’ALGÉRIE CONTINUE À IMPORTER

L’Algérie continue à importer malgré les bonne prévisions de 2011. L’Office algérien des céréales (OAIC) a lancé un appel d’offres pour l’achat de 50 000 tonnes de blé meunier pour des embarquements en février 2011. Le dépôt des offres est prévu pour hier, ont-ils précisé. Les besoins de l’Algérie en céréales sont de plus en plus croissants.

Cette année, la production de blé dur et de l’orge a connu une bonne récolte, contrairement au blé tendre que notre pays continue toujours d’importer. Cela place l’Algérie comme septième plus gros importateur mondial de blé après l’Egypte, l’Océanie, le Brésil, l’Europe, le Japon et l’Indonésie, selon le classement du Conseil international des céréales.

La France reste le principal fournisseur de l’Algérie puisque notre pays a déjà importé 200 000 tonnes de blé le 13 août 2010, 300 000 tonnes le 17 juillet et 400 000 tonnes le 24 juin. Néanmoins cette année, la situation des marchés céréaliers est délicate. Les prix du blé risquent de connaître une flambée les jours à venir stimulé par l’inégalité de l’offre et la demande, aussi, par ce flux de commandes, à un moment où les besoins sont les plus criants cette année.

A cet effet, l’appel d’offre de l’OAIC intervient dans un moment, où le marché du blé au niveau international est touché par une crise à tel point que selon les données publiées par la FAO les cours du blé ont augmenté de 60 à 80 % entre juillet et septembre .

Ceci après que la Russie, l’un des principaux fournisseurs du blé dans le monde a réduit ses prévisions de récoltes de céréales de 95 à 60 millions de tonnes. Frappée par la sécheresse et les incendies, elle a décidé d’imposer un embargo sur ses exportations de céréales.

Cela a eu un impact sur le marché. Troisième exportateur mondial, la Russie a vendu plus de 18 millions de tonnes de blé en 2009, assurant ainsi 14 % des échanges mondiaux. Le retrait de la Russie, début août, a semé la panique chez les acheteurs qui multiplient les appels d’offres tous azimuts afin de sécuriser leurs approvisionnements. En outre, il est à noter que l’Algérie continue d’importer de grosses quantités de blé de l’étranger.

Les besoins du pays de cette matière première essentielle sont de plus en plus importants, notamment après qu’elle a enregistré une timide production durant l’année précédente. La France, les USA, le Canada, l’Argentine et l’Allemagne sont aussi les principaux fournisseurs de l’Algérie en céréales, notamment le blé.

K.Issam