Malgré les assurances du ministre de l’Education,La surcharge des classes persiste

Malgré les assurances du ministre de l’Education,La surcharge des classes persiste
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Malgré la réception de 108 établissements scolaires, la surcharge des classes persiste et persistera encore l’année scolaire prochaine et même celle d’après. C’est bien le constat qu’a fait l’un des syndicats de l’Education nationale.

En effet, le ministre de l’Éducation nationale, Abdellatif Baba Ahmed, a annoncé, jeudi dernier, la réception de 108 établissements éducatifs entre lycées, collèges et écoles primaires pour absorber la surcharge dans les classes et améliorer les conditions de scolarisation.

Il s’agit de 65 écoles primaires, 14 CEM et 29 lycées réceptionnés depuis septembre dernier à ce jour, a expliqué Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l’Education nationale au cours de la conférence nationale qui l’a réuni avec les directeurs de l’Éducation sur l’évaluation de la gestion des établissements éducatifs pour le premier trimestre de l’année en cours.

S’exprimant par rapport à ce sujet, Meziane Meriane, Coordinateur nationale du Syndicat nationale des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snpaest), dira que le problème de surcharge dans les classes, est loin d’être réglé définitivement. La question s’est posée surtout dans les lycées cette année, et ce, dans plus d’une dizaine de wilayas.

LG Algérie

Ce nombre minime de lycées (29) réceptionnés, ne va pas régler le problème, sachant que le secteur a enregistré au lendemain de la rentrée scolaire 2012-2013, un déficit de 609 lycées, s’est-il chargé de préciser. Il poursuit : « On n’a pas entendu parler de la réception de nouveaux lycées à Alger, Oran, Tizi-Ouzou ou Béjaïa, où le problème de la surcharge des classes se fait ressentir plus qu’ailleurs ».

Le comble, dit-il, c’est que le département de Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l’Education nationale ne considère pas qu’une classe de 40 élèves comme une classe surchargée. « C’est malheureux ! On dépasse la norme internationale qui est de 25 élèves par classe », ajoute-t-il.

Les modalités d’octroi des projets de réalisation des infrastructures éducatives aux entreprises étaient l’une des principales questions posées par cette organisation syndicales.

« Il est inadmissible qu’un projet lancé en 2003 ne soit toujours pas réceptionné. Il y a sûrement de mauvais choix d’entreprises», a-t-il estimé, avant de poursuivre : « L’ancien staff ministériel n’avait pas lancé la sonnette d’alarme à temps » a lancé Meriane.

Quoique l’actuel ministre n’est pas tenu responsable des retards dans la réception des établissements en construction, d’après Meriane, mais il serait bon peut-être de rappeler que le successeur de Boubkeur Benbouzid, est tenu de réformer ce qui est à réformer, de veiller à l’accélération des chantiers stratégiques.

Notre interlocuteur ira aussi jusqu’à prédire une situation similaire dans les campus universitaires, une fois que les deux promotions arrivées cette année au secondaire, passeront à l’université. Les mêmes soucis y seront systématiquement charriés. « Le gouvernement est appelé à fixer ses objectifs à même d’amortir la pression qui pourrait survenir à ce moment là », a-t-il soutenu.

Rebiha Akriche