Hier matin, les grossistes de Semmar, à Alger et leurs clients ont constaté que de nombreux produits continuent de provenir de l’étranger.
Les grossistes installés au marché des produits d’alimentation générale de Semmar ont souligné qu’ils veulent écouler plus de marchandise locale, mais ils ont rencontré plusieurs difficultés entravant la substitution à l’importation comme l’inexistence de certains produits en Algérie à l’instar du riz.
«On est prêts à écouler davantage de produits locaux pour approvisionner le consommateur final afin de répondre aux objectifs de la politique du gouvernement visant à réduire les importations à condition que les fabricants nous les fassent parvenir, ce qui n’est pas toujours à leur portée», a souligné un grossiste. Pour corroborer ses propos, il a cité certains produits dont le consommateur ne peut pas se passer et qui ne peuvent être fournis par les producteurs locaux comme le riz qui est importé, entre autres, du Pakistan et de Chine.
Parmi les 800 grossistes installés à Semmar, certains proposent aussi des fruits secs comme les amandes et les arachides qui ne sont pas produites localement, renchérit un autre commerçant. Néanmoins, les prix continuent de flamber comme ceux des amandes passant de 1200 DA à 1500 DA le kilogramme.
Les autres produits importés comme le sucre, la farine et l’huile sont disponibles en quantité suffisante, ont signalé les grossistes. Ces derniers continuent d’écouler la marchandise pour des commerçants venus de nombreuses wilayas limitrophes d’Alger et parfois au-delà pour s’approvisionner et faire face à la demande des produits alimentaires. Le va-et-vient des camions et des fourgons a débuté tôt le matin et cela se poursuit toute la journée, a souligné un grossiste spécialisé dans les produits de confection de gâteaux comme la farine et le sucre.
D’autres produits sont également très sollicités, a souligné un grossiste qui écoule des tonnes de semoule ainsi que des biscuits secs et des friandises. La liste des achats de commerçants venus de Bouira, Tizi Ouzou, Tipasa et même de Béjaïa,Chlef et de Djelfa ne s’arrête pas là. Les fruits secs comme les amandes et les arachides ainsi que le sucre, l’huile et le café sont écoulés en quantités faramineuses et des camions entiers n’ont pas fini de décharger leurs marchandises même à midi au milieu d’une circulation intense. Certains aliments comme les fromages et les jus sont aussi très demandés comme constaté d’après le mouvement des fournisseurs et des chariots élévateurs entrant en action pour remplir les magasins.
Tous ces produits continuent de provenir de pays tels que la Tunisie et l’Espagne, la Chine, la France et d’autres encore. Les producteurs locaux sont interpellés pour fournir des quotas appréciables de diverses marchandises afin d’éviter des ruptures de stock si les importations venaient à être réduites. A cause de cette crainte, selon des rapports du ministère du Commerce, les prix des principaux produits alimentaires importés ont augmenté depuis plusieurs mois.