En raison de la diminution de l’activité commerciale constatée durant les tout premiers jours suivant l’Aïd El Fitr, durant lesquels plusieurs commerçants ont «gelé» provisoirement leurs activités en plus de la très forte demande pour l’acquisition de produits de large consommation, tels les fruits, les légumes, les viandes, le pain ou le lait manifestée par les consommateurs, certains commerçant avides de gain facile ont sauté sur l’occasion pour multiplier leurs chiffres d’affaires en «détroussant» le pauvre citoyen livré à lui-même.
En effet, baisser le rideau durant l’Aïd, alors qu’une permanence durant cette période était établie par la tutelle concernée et l’Organisation professionnelle des commerçants, était plus toléré que de fermer et cesser toute activité commerciale durant toute une semaine après la fête.
Théoriquement, un commerçant détenant un registre de commerce de l’Etat pour exercer une activité professionnelle n’a pas le droit de travailler à sa guise et comme bon lui semble, car il est lié par un cahier de charges et par des engagements vis-à-vis de sa clientèle.
Cependant, force est de constater que l’anarchie dans l’activité commerciale a conduit, indubitablement, et comme à chaque année d’ailleurs, à raréfier les produits et à faire flamber les prix au détriment du citoyen qui n’arrive pas à faire face à cette montée des prix.
Hier, lors d’une virée à travers certaines places commerciales de la ville d’Oran, on pouvait lire aisément sur le visage des ménagères qui «sortaient» d’un marché, qu’elles étaient très déprimées avec un panier à moitié plein.
A 380 ET 1400 DINARS LE KILO, LES VIANDES ROUGE ET BLANCHE ANNONCENT DÉJÀ LA COULEUR
Et dire que le mois de Ramadhan, considéré comme une période de tous les excès, le consommateur qui pourtant appréhendait la hausse des prix enregistrée traditionnellement à chaque mois de Ramadhan, n’a pas eu trop à se plaindre cette année. Toutefois, au vu de la subite augmentation du prix des viandes rouge et blanche cédées, ces derniers jours respectivement à 1400 et 380 dinars le kilogramme, le «répit» dont a bénéficié le consommateur semble de courte durée.
Le prix de ces deux produits, devenus au fil des années inaccessibles aux citoyens à faibles revenus, annonce certainement une flambée de la mercuriale, car il existe certains commerçants cupides qui n’attendent que de pareilles occasions pour fructifier leurs fonds en spéculant sur la disponibilité de la denrée et spéculer sur les prix».
Le ministère de tutelle et l’Union des commerçants avaient, pourtant, rassuré le citoyen en s’engageant à entreprendre toutes les dispositions nécessaires pour lui éviter toutes les aléas et nuisances dans ce genre de situation.
Enfin, il a été constaté, encore une fois, que les mesures de contrôle et de dissuasion entreprises par les agents de la Direction du commerce se sont avérées inefficaces. Les pratiques frauduleuses ont, donc, encore une longue vie devant elles.
D.Cherif